Les transports urbains en AEOI

La région Afrique de l’Est et Océan Indien se caractérise par une mobilité avant tout piétonne et peu structurée, aucune ville de la zone ne possédant réellement, à ce jour, de réseau de transport en commun organisé. La mobilité motorisée collective repose sur de nombreux acteurs souvent informels, qui contribuent à une situation de congestion routière importante. Devant la croissance démographique urbaine passée et à venir, la mise en place de réseaux de transports de masse est donc fondamentale, même si les caractéristiques actuelles des villes secondaires limitent cette option à certaines capitales, à minima à court terme. Ces futurs réseaux seraient constitués de lignes de transports de masse comme les Bus Rapid Transit, mode actuellement préféré car relativement peu couteux et flexible,  ou des modes ferrés (trains urbains, tramways, ou métro léger). D’autres projets en discussion, comme le transport par câble, pourraient être envisagées dans certains cas, selon les spécificités des villes. Dans un contexte de gouvernance complexe et souvent déficiente, l’enjeu principal du déploiement de réseaux de transports en commun structuré et multimodal reste principalement financier, les partenariats publics-privés étant une solution souvent privilégiée par les États. L’émergence d’acteurs en charge de planifier et de déployer des réseaux de transports lourds est évidemment une source d’opportunités pour les acteurs français, tant sur le volet des études ou de l’assistance à maîtrise d’ouvrage que le volet des travaux et de l’exploitation des réseaux. Au-delà du mode de transport (BRT ou ferré principalement), la question de l’intégration des différentes solutions de transport au sein d’un seul et même système est une source d’opportunité majeure. Les systèmes de billettique ou d’information voyageurs sont en effet capitaux pour rendre les transports urbains pleinement efficaces via une mise en réseau multimodale avec une offre française, bien dotée dans ce domaine.