2019/2020, année record pour le coton biologique dans le monde, une opportunité pour le Bénin

D’après l’Organisation Textile Exchange, la production de coton biologique a atteint 249 153 tonnes, soit une hausse de 4 % comparativement à l’année précédente. Ce volume marque surtout la 4e année consécutive de progression et établit un nouveau record dans l’histoire de cette filière qui occupe 588 425 hectares et emploie environ 229 000 producteurs dans 21 pays à travers le monde, surtout en Asie, qui représente 73 % de l’offre mondiale (Inde, Chine, Kirghizistan). L’Afrique de l’Ouest, qui est la première région productrice de coton conventionnel du continent, a vu son offre en coton bio atteindre 2 000 tonnes. Le Bénin est le premier fournisseur de la zone avec 1 373 tonnes, soit une hausse de 38 % en glissement annuel. Les autres producteurs sont le Burkina Faso (574 tonnes), le Mali (85 tonnes) et le Sénégal (3 tonnes). Globalement, le coton biologique compte pour moins de 1 % de l’approvisionnement mondial de coton.

Au Bénin : les oranges, une filière à construire

Le Bénin produit actuellement moins de 150 000 tonnes d'oranges par an, toutes variétés confondues.  L’entreprise privée béninoise Orana S.A. œuvre activement pour l'implantation de la filière dans le pays. Orana compte plus de 6 000 producteurs, regroupe 45 coopératives, pour une production d’oranges encore modeste de 200 tonnes, sur 19 ha de plantations. Récemment, l’entreprise a commencé à travailler sur la certification Ecocert d'une partie de la production. Les principaux acheteurs d’oranges Orana sont les  supermarchés Super U du Bénin.

Cameroun : La demande nigériane fait exploser le prix du maïs dans la région du Nord

Depuis deux semaines, le prix du sac de maïs de 100 kg varie entre 20 000 et 23 000 FCFA sur les marchés de Garoua, la capitale de la région du Nord, contre 16 500 FCFA, auparavant. Selon les commerçants, cette situation est la conséquence des achats massifs de maïs par des acheteurs venus du  Nigéria. Selon les autorités locales, les exportations vers le Nigéria de cargaisons de maïs achetées au Cameroun font planer le spectre de la famine dans la partie septentrionale du Cameroun, où la consommation des céréales est culturelle. Cette boulimie des Nigérians vient s’ajouter à la rudesse du climat qui a un impact négatif sur la production, et à la destruction des champs par les éléphants des parcs animaliers voisins.

Des incubateurs d'œufs ‘’adaptés Afrique’’ par le Camerounais Djocky Bernard

Les appareils et produits made in Africa sont de plus en plus plébiscités sur le continent, dans divers domaines d’activité. En plus de leur coût de production moindre qui les rend plus abordables à l’achat et de leur qualité remarquable, ils présentent généralement l’avantage d’être mieux adaptés aux réalités locales. Les couveuses du Camerounais Djocky Bernard en sont un excellent exemple. Ces incubateurs utilisés en élevage intensif de volailles ont en effet la possibilité de fonctionner avec un système alternatif composé d’une lampe-tempête et d’un ventilateur. Ces éléments servent à instaurer et réguler la température et l’hygrométrie nécessaires à l’éclosion des œufs en cas de coupure de courant électrique ou pour des fermes situées dans des zones rurales non encore électrifiées. Mieux, les couveuses sont fabriquées à partir de matériel recyclé trouvé sur place : une vieille glacière peut faire office de contenant, et les dispositifs électriques peuvent être récupérés sur d’autres appareils usagés. L’ingénieur est convaincu que « l’Africain est le seul capable de résoudre les problèmes de l’Afrique ».

Cameroun : Guinness met du sorgho camerounais dans sa bière

Depuis 2018, Guinness Cameroun, filiale du groupe britannique Diageo, a dépensé plus de 13 millions d’euros pour s’approvisionner en céréales, et s’approvisionne intégralement auprès des coopératives du Conseil régional des organisations paysannes de la partie septentrionale du Cameroun (Cropsec) et de la Société coopérative de commercialisation des céréales du nord (Sococcen) pour fabriquer la bière de marque Harp Premium. Grâce à ce partenariat, leurs revenus annuels s’élèvent en moyenne à 2,8 milliards de francs CFA (4,26 millions d’euros) par an. Le brasseur fournit également aux agriculteurs des semences améliorées et construit des points d’eau. Guinness a de son côté investi plus de 3 milliards de francs CFA pour adapter sa ligne de production.

Ghana : Noé va restaurer 300 000 hectares de terres forestières

Au Ghana, l’association française Noé, et ses partenaires, ont lancé la deuxième phase d’Econobio, cofinancé par l’Agence française de développement (AFD), le Critical Ecosystem Partnership Fund et la Fondation Sofi Tucker. Econobio II s’étalera sur les quatre prochaines années et contribuera à la restauration et à la gestion durable de plus de 300 000 hectares de terres forestières, à travers la plantation de 150 000 arbres locaux, la réduction de l’abattage illégal et du braconnage, grâce au renforcement des moyens de subsistance des communautés ». Ainsi, le projet entend investir plus de 200 000 euros dans la construction d’installations de transformation et la fourniture d’équipements à 5500 agriculteurs (dont 50 % de femmes). Econobio II est une prolongation de la phase I du projet menée entre janvier 2018 et mars 2021, grâce auquel 4 900 agriculteurs (composés à 50% par des femmes) ont été autonomisés. Le projet a également contribué au développement de cinq chaînes de valeur durables: le beurre de karité biologique, l’huile vierge de coco biologique, le miel, le cacao biologique et la noix de kombo.

Niger : fabrication de produits cosmétiques à base de Moringa

Le Moringa (Moringa oleifera) est une plante très répandue en Afrique, où elle est souvent utilisée en médecine traditionnelle. Au sein de sa start-up Moringa Innovation, l’entrepreneur nigérien Abdul Wahab s’est lancé dans la fabrication de produits cosmétiques à base de Moringa. Un franc succès, puisqu’il a rapidement enregistré un chiffre d’affaires mensuel de plus de 400 000 FCFA (614 euros). Les plantes sont produites sur une parcelle située à Niamey la capitale, puis traitées, transformées et conditionnées avant commercialisation. Son ambition est d’étendre la portée de Moringa Innovation aux marchés d’autres villes importantes du Niger.

Niger : le groupe marocain YMMY Finance Holding va investir 3,3 milliards de dollars au Niger 

L’investissement portera sur six projets industriels et d’infrastructures à Niamey.  Les projets seront réalisés sur 8 ans et la majorité relève d’un contrat Partenariat-Public-Privé (PPP) pour un coût de 3,3 milliards de dollars. Ils concernent : la réalisation d’un complexe agro-alimentaire (embouche du bétail, culture fourragère, abattoir, transformation de viande, filière lait et aviculture), la construction d’une « ville nouvelle » avec près de 40.000 logements sociaux et un centre commercial sur plus de 1.000 hectares, la réalisation d’une « smart city » le long des rives du fleuve Niger, la construction d’une zone industrielle (destinée également à l’export) et l’installation de 20.000 lampadaires solaires fabriqués par des entreprises marocaines.

Le Nigéria inscrit la construction du port en eau profonde de Bakassi, frontalier au Cameroun, dans son budget 2022

La construction du port en eau profonde de Bakassi dans l’Etat de Cross River, sera pris en compte dans l'élaboration du budget fédéral de 2022. En octobre 2019, le Conseil fédéral du Nigéria avait approuvé l’analyse de rentabilisation du projet situé à la frontière avec le Cameroun. Les travaux du futur complexe portuaire, qui disposera d’un tirant d’eau de 20 mètres, sont estimés à 800 millions de dollars. Ils seront réalisés dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) où la China Harbour Engineering Company (CHEC) est citée comme l’un des principaux investisseurs. Une fois achevé, le port de Bakassi contribuera à réduire la congestion de celui de Lagos et du West Africa Container Terminal (WACT) situé au port d’Onne dans l'État de Rivers. Il participera également à faciliter le transport des produits agricoles entre les différentes régions du pays, et les pays de la sous-région.

Nigéria : Une bactérie présente dans le lait de chèvre et de brebis pose un risque pour la santé des populations

Les moutons et les chèvres du sud-ouest du Nigeria sont porteurs de bactéries résistantes à une série de médicaments, y compris les antibiotiques comme la méthicilline. Or, la bactérie Staphylococcus aureus, résistante à la méthicilline, présente un risque potentiel pour la santé des propriétaires ainsi que pour la population en général. Les personnes peuvent être infectées par la bactérie si elles entrent en contact direct avec des animaux qui en sont porteurs ou des matériaux contaminés par elle. Cette résistance est causée par le fait que les agriculteurs utilisent les antibiotiques sans discernement. Les moutons et les chèvres sont une importante source de viande et de lait. Ils contribuent à environ 35% de la viande totale consommée au Nigeria. Le lait de chèvre est particulièrement consommé dans le nord-est du pays.

Nigéria : signature d’un protocole d'accord sur la pêche entre l’Etat de Bayelsa et la Grèce

L'accent mis par l'État de Bayelsa sur le développement de la pêche a été renforcé par la signature d'un protocole d'accord avec l'Université de Patras (Grèce) et le consortium Africa Atlantic Gulf of Guinea Fisheries (AAGGF). L’accord porte sur la construction d'un chantier de construction de chalutiers, une usine de transformation de poisson d'une capacité de plus de 20 000 tonnes et une ferme aquacole offshore de 300 hectares. Il devrait générer 4 000 emplois, dont 2 500 se verraient délivrer un certificat de l'Union européenne.

Engie Energy va déployer 300 projets de mini-grid au Nigeria d'ici 2025

À la suite de l'ouverture par le gouvernement fédéral du secteur de l'électricité aux investisseurs privés, Engie Energy Access Nigeria a dévoilé une initiative de déploiement progressif de mini-centrales électriques dans les communautés rurales mal desservies du Nigeria. Engie Energy Access Nigeria a annoncé un budget d'investissement de portefeuille projeté de 40 milliards de nairas (82 M Euro) d'ici 2025. Engie Energy opère actuellement dans onze États de la fédération. Elle a achevé une centrale Mini Grid dans l'État du Niger, compte installer 300 centrales mini-grid d'ici 2025 au Nigeria, et vise la construction de 1 000 centrales à travers l'Afrique.

Nigéria : Hausse de la demande de soja

Production et importations de soja continuent d'augmenter, pour accompagner la hausse de la demande pour l'alimentation humaine et animale, selon un rapport du Global Agricultural Information Network du département américain de l'Agriculture (USDA). La production de soja nigériane au cours de la campagne de commercialisation 2021-22, qui commence le 1er juillet, devrait atteindre 1,25 million de tonnes, soit une augmentation de 43% par rapport à la plus récente estimation 2020-21 de l'USDA. La superficie récoltée est projetée à 1,2 million d'hectares, en hausse de 20 % par rapport à l'estimation 2020-21. Les rendements du soja ont augmenté principalement grâce aux investissements privés. La consommation de soja en 2021-22 devrait atteindre 1,275 million de tonnes, en hausse de 38% par rapport à l'estimation 2020-21, et les importations au cours de la prochaine campagne de commercialisation devraient atteindre 100 000 tonnes, en hausse de près de 100 % par rapport à cette année.

Le Togo et le Gabon renforcent leur partenariat dans la filière bois

Déjà liés par de multiples partenariats dans divers secteurs, le Togo et le Gabon renforcent leur entente dans la filière bois. Un mémorandum a été signé dans ce sens il y a quelques jours à Libreville par les ministres des ressources forestières des deux pays. L’accord, conclu à la faveur d’une mission d’échanges et de partages d’expériences de Foli-Bazi Katari, au Gabon, s’étale sur cinq ans. Il doit notamment faciliter l’établissement de partenariats entre les opérateurs économiques de la filière bois des deux pays, et permettre surtout au Togo, d’importer facilement du bois transformé au Gabon. Ce qui devrait avoir pour corollaire, la réduction du déficit commercial de Libreville envers Lomé. 

Togo : le Projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER) est arrivé à son terme

Lancé en 2014 par le Gouvernement pour une période initiale de 6 ans (23 mai 2014 au 30 juin 2020), puis prorogé d’une année supplémentaire, le PNER est officiellement arrivé à échéance, a annoncé le ministère chargé de l'Inclusion Financière et de l’Organisation du Secteur Informel. Le projet, soutenu notamment par le Fonds international de développement agricole (FIDA), aura contribué à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural à travers le développement de l'entrepreneuriat rural. En tout, près d’un millier de promoteurs ont été accompagnés dans les zones éligibles en milieu rural par le mécanisme, durant sa mise en œuvre. En 2020, le PNPER a décaissé en tout 3,3 milliards FCFA aux promoteurs, financé 688 projets, 12 coopératives, et facilité la création de 1657 emplois (directs et indirects).   

 

Clause de non-responsabilité : Le Service Économique Régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.