Le Service économique de Prague et la Chambre de commerce franco-tchèque (CCFT) ont organisé conjointement à l’ambassade de France, le 28 juin, une conférence sur le plan tchèque de relance et de résilience intitulée : « Le plan national de relance : une impulsion pour l’économie durable en République tchèque ? »

Après le rappel du cadre européen général des PNRR et son illustration avec le plan français « France Relance », ont été présentées les principales composantes du PNRR tchèque (financements, calendrier, priorités, gouvernance) avec un focus sur les dépenses prévues liées à la transition verte.

Envoyé à la Commission le 1er juin, le PNRR tchèque est d’un montant de 191,4 Mds CZK financés par 180 Mds CZK (7,1 Mds €) de subventions européennes et 11,4 Mds CZK issus du budget national. Il ne recourt donc pas à la possibilité de bénéficier d’un prêt de l’UE (enveloppe prévue de 405 Mds CZK ou 15,9 Mds €). Il est structuré autour de 6 piliers, le principal (44,5% de la dotation totale) étant celui consacré aux infrastructures physiques et à la transition verte. Sous le contrôle de la CE, il affiche un objectif de 40,1% des dépenses consacrés à la transition verte (plancher européen de 37%) et de 22,1% dédiés à la transition numérique (exigence minimale de 20%).

Enfin, cette conférence a été l’occasion pour certaines entreprises membres de la CCFT (entreprises regroupées au sein de la plateforme « Sustainable Business Forum », espace de discussions et de rencontres créé par la CCFT sous le patronage de l’Ambassadeur de France en République tchèque, Son Excellence Monsieur Alexis Dutertre) de présenter leurs bonnes pratiques et leurs engagements concrets pris en matière d’économie durable. Ces entreprises ont ainsi pu exposer la politique environnementale de leur groupe puis sa déclinaison locale en République tchèque, en déroulant leurs objectifs chiffrés de réduction de GES, leurs plans d’investissement et leur calendrier. Elles ont saisi l’occasion de rappeler certaines de leurs innovations, par exemple financières avec la création de SPV dont la dette est remboursée par une partie des économies d’énergie réalisées chez les clients, ou de faire passer des messages importants à leurs yeux, comme de tenir davantage compte des coûts opérationnels (OPEX) et un peu moins des coûts d’investissements (CAPEX) et donc de privilégier le concept de TCO (total costs of ownership).

 

>> Le plan de relance tchèque