Erosion côtière : le Bénin et le Togo bénéficient d’un nouveau financement de la Banque Mondiale

La Banque mondiale vient d’approuver un financement additionnel destiné à aider les deux pays à contrôler la  dégradation avancée du littoral. Cette enveloppe, d’un montant de 36 millions $, doit permettre de continuer la mise en œuvre du programme Banque Mondiale WACA de gestion du littoral Ouest-Africain. Depuis 2017, les deux pays ont réalisé des enrochements protecteurs le long de la côte, protégeant plus de 2000 ménages de l’érosion côtière.

Le Bénin veut sédentariser ses éleveurs

Jugeant l’élevage transhumant de ruminants peu productif et surtout source de conflits entre agriculteurs et  éleveurs, le Bénin souhaite y mettre fin. Pour faciliter la mise en œuvre de la décision, le Conseil des ministres a approuvé hier la création d’un Haut-Commissariat à la sédentarisation des éleveurs.  Placé sous l’autorité directe du président de la République, le haut-commissariat aura en particulier en charge  de moderniser les systèmes d’élevage et de  de définir et mettre en œuvre la politique de sédentarisation des éleveurs.

Le Cameroun signe avec Fortescue Metals pour la production d’hydrogène vert

L’hydrogène vert est un gaz entièrement produit à partir d’énergies renouvelables. Il est obtenu uniquement à partir de l’eau, via un processus d’électrolyse de l’électricité produite par des éoliennes, un barrage hydroélectrique, ou des panneaux solaires. En présence du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, a signé un accord avec les responsables de la firme australienne Fortescue Future Industries Ltd, filiale à 100% de Fortescue Metals Group. L’accord porte sur la conduite d’une étude technique, en vue du développement du tout premier projet de production d’hydrogène vert au Cameroun. 1 kg d’hydrogène vert produit environ 3 fois l’énergie produite par 1 kg d’essence, et ce sans émettre de gaz à effet de serre. Ainsi, une voiture adaptée à l’hydrogène vert peut rouler sans interruption sur 600 km contre 150 km pour les voitures électriques actuelles.

Niger : Niamey rejoint le programme Scaling Solar et table sur 50 MWc d’énergie verte

Le gouvernement du Niger vient de signer un partenariat avec le programme « Scaling Solar » de la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale responsable du financement du secteur privé. À travers cette initiative, le Niger s’appuiera sur les producteurs indépendants d’électricité (IPP) pour ajouter 50 MWc d’énergie solaire dans son réseau électrique national. Il s’agit de contribuer à l’augmentation de la puissance installée du pays, qui est de 284 MW selon l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Le programme « Scaling Solar » permettra de doter le pays d’installations photovoltaïques pour une capacité totale de 50 MWc. Les futures centrales solaires seront construites par des producteurs indépendants d’électricité (IPP) qui travailleront en étroite collaboration avec le ministère nigérien du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables. L’électricité produite sera vendue à la Société nigérienne d’électricité (Nigelec). Pour mémoire, ce programme de la SFI bénéficie aussi au Sénégal, au Togo et à la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à l’Éthiopie, à la Zambie et à Madagascar en Afrique de l’Est.

Niger : la Fondation Issoufou Mahamadou annonce la création d’un puits de carbone

L’ancien président du Niger s’engage dans la lutte contre les changements climatiques dans son pays. Lors du lancement de sa fondation le 12 juin 2021 à Niamey, Mahamadou Issoufou a annoncé la création d’un puits de carbone, soit une forêt d’une dizaine de millions d’arbres. L’objectif de cette initiative est de combattre l’avancée du désert. Deux tiers de la superficie du Niger sont constitués de terres arides et désertiques. La FIM contribuera également au développement du capital humain, à la lutte contre la désertification, la restauration des terres et des écosystèmes, et à la protection de la biodiversité, alors que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) relève qu’au Niger, près de 5 millions de personnes sont exposées au risque d’une sécheresse légère, 6,35 millions à une sécheresse moyenne et environ 7,9 millions à une sécheresse sévère.

Le Niger est devenu le premier producteur de mil et de sorgho de l’UEMOA

Depuis la mise en place en 2011 du programme de développement agricole dénommé « les Nigériens Nourrissent les Nigériens(3N) » qui visait à pallier le déficit chronique de la production céréalière, le Niger est devenu le premier producteur de mil et de sorgho de l’UEMOA en 2020, avec près de 40% de la production de l’espace communautaire, indique un récent rapport de la BCEAO. Sur la période de 2018 à 2020, le pays a produit en tout, 16,5 millions de t de mil et de sorgho qui constituent, avec le riz, les principaux produits vivriers du Niger. Entre 2012 et 2015, ce sont « plus de 400 milliards FCFA qui ont été investis dans le développement agricole », selon les indications de la Haute Autorité à l’initiative 3N.

Nigéria : Nouveaux investissements du danois Arla et du néerlandais Friesland Campina

Déjà très présentes dans la filière lait au Nigeria, les entreprises Aral et Friesland Campina annoncent de nouveaux investissements   pour développer la production locale en soutenant notamment les producteurs locaux dont le lait est traité dans leurs usines. La coopérative laitière danoise Arla Foods annonce la construction d’une  ferme laitière commerciale dans l’Etat de Kaduna dans le nord du Nigeria où elle formera jusqu’ à  1000 producteurs laitiers locaux. La ferme de 200 hectares abritera 400 vaches laitières, des salles de traite et des technologies modernes, des prairies et des installations de vie pour 25 employés. Quant à FrieslandCampina WAMCO Nigeria, filiale de Royal FrieslandCampina aux Pays-Bas, elle a ouvert un nouveau centre de collecte de lait dans le sud-ouest du Nigeria sur le campus de l'Université de Bowen (Iwo, Osun state). Depuis 2018, le Nigeria mène une politique pour développer la production locale de lait afin de limiter les importations qui s’élèvent à plus d'un milliard par an. Le pays ambitionne de porter la production laitière à 1,7 million de tonnes en 2024 contre environ 600 000 tonnes aujourd’hui.

Nigéria : les exportations agricoles ont généré 310 millions $ au premier trimestre 2021

Si le secteur agroalimentaire connaît depuis la fin de l’année dernière une bonne croissance, la dynamique peine encore à se refléter sur le plan commercial. La valeur des expéditions de produits agricoles s’est établie au premier trimestre 2021 à 310 millions $ d’après les dernières données relayées par le Bureau national de la statistique (NBS). Sur la période, les principaux produits écoulés ont été le sésame, le cacao fermenté, la noix de cajou et la noix de coco. Si globalement, les recettes d’exportation sont en forte progression de 128 % comparativement au dernier trimestre de 2020, cela reste encore largement insuffisant pour renflouer la balance commerciale agricole qui affiche un solde négatif de 503 milliards de nairas avec des importations en hausse de 140 % sur le premier trimestre de cette année à 630,2 milliards de nairas (1,5 milliard $). En dépit de cette contreperformance commerciale, il faut souligner que la croissance du secteur agricole a atteint 2,28 %, ce qui fait de l’agriculture, le secteur économique le plus performant sur la période devant les services (- 0,39 %) et les industries (- 0,94 %). En outre, la contribution de l’agriculture au PIB a été de 22,3 % durant le premier trimestre 2021.

Togo : près de 200 millions FCFA de revenus générés par la filière Néré

De 2018 à 2020, 196,1 millions FCFA de revenus ont été générés la filière Néré, selon les données fournies par le ministère de l’agriculture. La production est également en augmentation :  110 t en 2018, 119 en 2019 puis 125,9 en 2020. Si un peu plus de 1300 acteurs ont été recensés sur tout le territoire national (avec une forte proportion dans le Nord du pays), le principal défi est celui de la structuration du secteur. Selon les conclusions d’une étude, 99% des acteurs opèrent en individuels, et non en coopératives. Pour le gouvernement qui ambitionne de davantage valoriser les produits forestiers non ligneux, il s’agit de renforcer la filière et en faire un vecteur d’emplois et de créations de richesses. En rappel, le Néré, transformé localement, donne la moutarde (afiti, tchotou) et le jus qui sont très prisés dans la gastronomie togolaise.

Togo : La PIA se propose d’acheter les bois de teck auprès des exploitants forestiers

Contraints par une décision gouvernementale à ne plus exporter le bois de sciage brut ou semi-brut, les exploitants forestiers pourront tout de même continuer d’écouler leurs produits en grandes quantités. La Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) se propose en effet d’acheter les bois de teck disponibles, « en conformité avec la loi togolaise ». Rappelons que l’interdiction d’exportation est l’une des mesures qu’a choisies l’exécutif pour préserver le couvert végétal national qui a connu ces dernières années une sérieuse dégradation. La production du bois représente 11% du PIB national.

AREF II lève 130 M€ pour les énergies renouvelables au sud du Sahara

L’Africa Renewable Energy Fund II (AREF II) vient de mobiliser 130 millions d’euros auprès de sept investisseurs. Le fonds géré par Berkeley Energy financera les énergies renouvelables en Afrique au sud du Sahara, à l’exclusion de l’Afrique du Sud. Parmi les investisseurs qui alimentent le nouveau AREF II figurent :  Swedfund, l’institution financière du gouvernement suédois, CDC Group du gouvernement britannique, CDP ou encore le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa) de la Banque africaine de développement (BAfD), Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD), la Société néerlandaise de financement du développement (FMO), ainsi que le Fonds pour les technologies propres (CTF) qui fait partie du Fonds d’investissement climatique (CIF). Les fonds sont destinés au financement des énergies propres, notamment les projets éoliens, solaires, l’hydroélectricité au fil de l’eau ainsi que le stockage. Selon le gestionnaire de fonds Berkeley Energy, l’objectif d’AREF II est d’atteindre 300 millions d’euros pour contribuer au déploiement des énergies renouvelables en Afrique.

 

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