L'utilisation du maïs pour la production d'éthanol; Demande de l'importation de soja de spécialité alimentaire; Réduction de la valeur tarifaire pour l'importation d'huiles alimentaires; Suspension du pouvoir du Cashew Export Promotion Council of India d'émettre des certificats pour l’exportation

L'Inde va utiliser le maïs pour la production d'éthanol

Pour atteindre son objectif de mélange de carburant avec 20 % d'éthanol d'ici 2025-26, l'Inde prévoit d'utiliser des quantités substantielles de maïs pour la production d'éthanol. L’idée est de stimuler ainsi la diversification des cultures et le marché du maïs, qui est une culture peu rémunératrice pour les agriculteurs. Le pays aurait besoin de 15,6 millions de tonnes de céréales, principalement du maïs, pour atteindre son objectif de production d'éthanol. Sur l'objectif de production de 13 500 millions de litres d'éthanol, 6660 millions de litres proviendraient uniquement des céréales et le reste de la canne à sucre en 2025-26. Outre l'éthanol, une distillerie à base de maïs peut produire des drêches de distillerie séchées avec solubles (DDGS), un ingrédient riche en protéines pour l'alimentation des volailles et du bétail. Une centaine de distilleries dotées d'une usine de DDGS intégrée sont censées voir le jour dans le pays au cours des prochaines années. En plus de fournir un carburant plus propre, le mélange de 20 % d'éthanol devrait aider le pays à réduire sa facture d'importation de brut de 300 milliards d'INR (3,41 milliards d'euros).

 

Le gouvernement est invité à autoriser l'importation de soja de spécialité alimentaire

La Soy Food Promotion and Welfare Association, organisation qui représente les industries de transformation du soja, a demandé au gouvernement d'autoriser l'industrie de transformation à importer 50 000 tonnes de soja alimentaire des États-Unis à 0% droits, car ces graines ne sont pas cultivées dans le pays. L'organisation a déclaré que le soja indien est centré sur l'huile et le tourteau, qu'il convient à l'alimentation animale et que l'offre de soja de spécialité alimentaire cultivé dans le pays n'existe pas. La qualité inégale et inférieure du soja brut est la principale cause de l'insatisfaction des consommateurs qui souhaitent de meilleurs profils de goût, de texture et de saveur. Les graines de soja qui doivent être importées sont des graines de qualité alimentaire non génétiquement modifiées, cultivées aux États-Unis et qui ont une teneur en huile plus faible, une teneur en saccharose inhérente plus élevée, une faible teneur en oligosaccharides et des structures protéiques stables, ce qui les rend très adaptées à la fabrication de produits alimentaires.

 

Réduction de la valeur tarifaire pour l'importation d'huiles alimentaires

Le gouvernement indien a réduit la valeur tarifaire pour l'importation d'huiles alimentaires jusqu'à 112 USD par tonne, alors que les prix des huiles de cuisson ont fortement baissé sur le marché mondial. La valeur tarifaire est une valeur fixée par le gouvernement sur laquelle les droits de douane sont payés, indépendamment de la valeur de la transaction. Cette réduction de la valeur tarifaire implique une diminution du paiement des droits de douane, entraînant ainsi une réduction des coûts pour les importateurs et les consommateurs. Les prix intérieurs de l'huile alimentaire ont plus que doublé au cours de l'année dernière en raison de la hausse des prix mondiaux. L'Inde satisfait environ deux tiers de sa demande d'huile alimentaire par des importations.

 

Suspension du pouvoir du Cashew Export Promotion Council of India d'émettre des certificats pour l’exportation

La Direction générale du commerce extérieur a suspendu le pouvoir du Cashew Export Promotion Council of India (CEPCI) d'émettre ou de renouveler les certificats d'enregistrement et d'adhésion (RCMC) pour les exportations et a désigné l'Agricultural and Processed Food Products Export Development Authority (APEDA) comme agence autorisée avec effet immédiat. Les RCMCs déjà émis par le CEPCI seront valables pour le reste de la période de validité, qui est généralement de 5 ans. Les conseils de promotion des exportations et les offices des produits de base délivrent des RCMC aux entreprises pour les aider dans leurs travaux d'exportation et leur permettre de bénéficier des avantages fiscaux prévus par la politique de commerce extérieur. Le CEPCI, basé au Kerala, compte environ 300 membres et ses principaux revenus proviennent des cotisations des membres et des contributions commerciales des exportateurs. Le déclin des exportations et la migration de nombreux exportateurs vers les États voisins en raison de la fermeture d'usines au Kerala, ont affecté ses revenus. En outre, le conseil fait l'objet d'allégations de mauvaise utilisation des fonds du ministère du Commerce.