Baisse des exportations de produits marins; la consommation d'œufs augmente; feuille de route pour une base de données centralisée des agriculteurs; le secteur laitier organisé se développe cette année; l'APEDA va promouvoir les exportations de produits laitiers; le directeur général d'Amul élu au conseil d'administration de la FIL; les prix des huiles alimentaires affichent une tendance à la baisse

Baisse des exportations de produits marins

Les exportations indiennes de produits marins ont diminué de 10,9 % en volume, passant de 1 289 651 tonnes en 2019-20 à 1 149 341 tonnes en 2020-21, en raison de la pandémie et du ralentissement des marchés étrangers. En termes de valeur, on observe une baisse de 10,8 %, de 6,68 Mds USD en 2019-20 à 5,96 Mds USD en 2020-21. Les États-Unis, la Chine et l'Union européenne ont été les principaux importateurs, tandis que la crevette congelée a conservé sa position de principal article d'exportation (51,4 % du volume total des exportations et 74,3 % des recettes totales en dollars). Les exportations de crevettes ont toutefois diminué de 9,5 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 4 426,19 millions de dollars.

 

La consommation d'œufs augmente

Bien que les éleveurs de volailles aient subi des pertes dues à la pandémie, à la grippe aviaire et à la hausse des prix des aliments pour animaux, les éleveurs de volailles pondeuses (ceux qui produisent des œufs) s'en sont mieux sortis que les éleveurs de poulets de chair. La consommation d'œufs par habitant a considérablement augmenté dans le pays, passant de 75 par an en 2019 à 81 par an en 2021, mais reste encore bien inférieure au chiffre mondial de 161 œufs. Avec la reprise du marché de détail, les éleveurs de volailles de ponte sont en mesure d'obtenir de meilleurs prix, même si les éleveurs de poulets de chair enregistrent des pertes du fait des restaurants et des hôtels fermés dans tout le pays. Une autre raison de la croissance est la demande supplémentaire d'aliments riches en protéines pendant la pandémie, ainsi que le fait qu’un nombre croissant de végétariens ajoutent les œufs à leur menu quotidien. L'Inde, qui est le troisième plus grand producteur d'œufs au monde après la Chine et les États-Unis, produit environ 110 milliards d'œufs par an et compte 270 millions de pondeuses.

 

Feuille de route pour une base de données centralisée des agriculteurs

Le gouvernement a annoncé une feuille de route pour la mise en place d'une base de données centralisée des agriculteurs, Agri Stack, dans le cadre de ses efforts pour créer un écosystème numérique pour le secteur agricole. La base de données sera reliée aux registres fonciers des agriculteurs, générant des numéros d'identification uniques pour plus de 140 millions d'agriculteurs propriétaires de terres en Inde. Les informations relatives aux sols, ainsi que tous les avantages et l'assistance fournis par les différents programmes du gouvernement, seront également inclus. Une base de données contenant les détails d'environ 50 millions d'agriculteurs a déjà été préparée et devrait bientôt être complétée par l'intégration des détails de tous les agriculteurs propriétaires de terres.

Le ministère a signé un protocole d'accord avec Microsoft Inde pour lancer les projets pilotes en avril, dans 100 villages de six États fédérés, sur l'agriculture numérique, en tirant parti de la technologie, des données et de l'intelligence artificielle (IA) pour aider les agriculteurs dans de multiples activités. Le gouvernement estime que la base de données numérique permettra de cibler précisément les subventions, les services et les politiques, ainsi que les solutions de gestion post-récolte. Elle aidera également les agriculteurs à prendre des décisions éclairées sur le choix des cultures, les variétés de semences, le moment des semis et d'autres bonnes pratiques agricoles pour maximiser le rendement. De nombreux militants agricoles ont toutefois exprimé leurs inquiétudes quant à cette évolution, affirmant que cette initiative compromettrait la confidentialité des données des agriculteurs et conduirait à l'exploitation des agriculteurs par les entreprises.

 

Le secteur laitier organisé va se développer cette année

Selon un rapport de Crisil sur le secteur laitier, les revenus du secteur laitier organisé en Inde, après une croissance ralentie de 1 % l'année dernière, devraient augmenter de 5 à 6 % pour atteindre 1500 milliards d'INR (€16,9 milliards) en 2021-22. Les produits à valeur ajoutée (PVA), qui représentent 30 à 35 % des revenus du secteur organisé, devraient connaître une reprise de la demande et croître de 7 %, contre une contraction de 3 % l'année dernière. Les ventes de lait liquide (65-70 % des revenus du secteur organisé) devraient augmenter d'environ 5 % en glissement annuel au cours de cet exercice, contre environ 3 % au cours de l'exercice précédent, soutenues par une augmentation de la consommation des ménages et des non-ménages, avec la levée des restrictions liées au Covid-19. Avec l'amélioration de la demande de PVA et de lait liquide, les stocks de lait écrémé en poudre, qui avaient augmenté de 7 % en glissement annuel au cours de l'exercice précédent, devraient diminuer au cours de l’actuel exercice. Environ 70-75 % du besoin en fonds de roulement des laiteries est constitué de stocks de lait écrémé en poudre.

 

L'APEDA va promouvoir les exportations de produits laitiers

L'Agricultural and Processed Food Products Export Development Authority (APEDA) a mis en place un Forum de promotion des exportations (EPF) pour promouvoir les exportations de produits laitiers et aborder les différents problèmes du secteur. Elle a identifié deux clusters - Mathura dans l'Uttar Pradesh et Banaskantha dans le Gujarat - pour développer les produits laitiers. Les agriculteurs et les petits producteurs laitiers de ces groupes recevront une formation virtuelle et une aide au renforcement des capacités pour devenir des exportateurs. L'APEDA a également proposé une aide financière pour aider les usines laitières à améliorer leurs infrastructures, leurs normes de qualité et leur marketing.

 

Le directeur général d'Amul élu au conseil d'administration de la FIL

M. R S Sodhi, directeur général de la Gujarat Cooperative Milk Marketing Federation Ltd (GCMMF), qui possède Amul, plus grande coopérative laitière du pays, a été élu au conseil d'administration de la Fédération internationale de laiterie (FIL). Lors de sa nomination, M. Sodhi a déclaré que ce serait un honneur de représenter le plus grand pays producteur de lait au monde et de contribuer à la promotion des objectifs durables de l'industrie laitière, ainsi qu'à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies. 

 

Les prix des huiles alimentaires affichent une tendance à la baisse

Les prix des huiles alimentaires, qui ont augmenté de 60 % l'année dernière, ont commencé à fléchir en raison de la chute des prix mondiaux et de la baisse de la demande intérieure. On observe une tendance à la baisse des prix de l'huile alimentaire selon les taux du marché à terme. Le gouvernement a assuré qu'il surveille continuellement les prix et qu'il prendra des mesures, si nécessaire, au moment opportun. Il a été question de réduire les taxes à l'importation sur les huiles comestibles afin de réduire les coûts alimentaires dans le plus grand importateur d'huile végétale au monde. L'Inde satisfait près des deux tiers de sa demande d'huile comestible par le biais des importations, en prélevant une taxe de 32,5 % sur les importations d'huile de palme, tandis que le soja et l'huile de soja bruts sont taxés à 35 %. La réduction de la taxe pourrait faire baisser les prix intérieurs et stimuler la consommation, mais elle découragerait les agriculteurs d'augmenter la sole consacrée aux oléagineux et freinerait les prix des oléagineux locaux tels que le colza, le soja et l'arachide.