Cameroun : bientôt une « école d’excellence cacaoyère » pour doper la qualité

Une délégation de la Confédération des chocolatiers de France a été reçue au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Durant la mission, une convention encadrant la création d’une plantation-école de 12 hectares, dénommée « Ecole d’excellence cacaoyère »a été signée. L’Ecole d’excellence cacaoyère viendra s’ajouter aux centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao, déjà créés dans des bassins de production du pays. Les programmes de formation porteront essentiellement sur les itinéraires techniques et les process post-récolte de traitement de la fève haut de gamme. Depuis 2017, les chocolatiers français garantissent aux producteurs traitant leurs fèves dans ces centres d’excellence, un prix de 1640 FCFA le kilogramme, bien loin de la moyenne de 900 à 1000 FCFA obtenue sur les fèves ordinaires. Pour rappel, depuis quelques années, le gouvernement camerounais et l’Interprofession cacao-café (CICC) sont engagés dans un combat pour l’amélioration de la qualité de la fève camerounaise. L’une des dernières actions dans ce sens est la distribution à 1471 producteurs de cacao, d’une prime à la qualité de 774 millions FCFA.

Cameroun : La firme britannique Corrie MacColl investit 28 millions $ dans l’autonomisation des producteurs d’hévéa

Corrie MacColl, maison-mère d’Hévéa Cameroun (Hevecam), a annoncé le lancement de son programme de sous-traitance au Cameroun, qui permettra l’autonomisation de 13 000 petits agriculteurs, à travers des formations. Le coût de l’investissement est 28 millions de dollars (environ 15 milliards FCFA) pour que les bénéficiaires puissent développer 27 000 hectares de fermes multi-cultures autour d’une culture de base d’hévéa 100% traçable. Ce programme de 15 ans assurera la sécurité alimentaire et des revenus aux communautés rurales, en augmentant les rendements des terres agricoles dégradées ou à faible rendement. Les cultures de rente fourniront 139 millions de dollars (74,59 milliards FCFA) de revenus agricoles totaux aux agriculteurs pour soutenir les moyens de subsistance et les besoins en fonds de roulement jusqu’à ce que le caoutchouc planté au cours du programme génère 38 millions de dollars (20,39 milliards FCFA) de revenus annuels supplémentaires.

Le Cameroun met en place une stratégie pour entretenir les routes en terre, soit 93,6% de son réseau routier

Le ministère des Travaux publics a élaboré une stratégie d’entretien durable des routes en terres, qui est au cœur d’un séminaire de vulgarisation ouvert du 01 au 03 Juin dans la capitale camerounaise. Les participants sont des agents du ministère impliqués dans l’entretien des routes en terre et des experts extérieurs ; le programme est consacré aux techniques  de traitement de la chaussée, utilisation de produits innovants, etc. Le retour d’expérience obtenu après les premières années d’implémentation de la stratégie aboutira à l’élaboration d’un « guide technique de l’entretien des routes en terre ressortant, par zone écologique les spécificités techniques, les problèmes rencontrés, les solutions optimales appropriées ainsi que le protocole de mise en œuvre ». Avec un linéaire de 113 716 km au total, les routes en terre représentent 93,6% du réseau routier global. De plus, souligne le ministère des Travaux publics, le réseau en terre est « celui qui impacte le plus sur la vie et le quotidien des populations, et leur niveau de vie dépend ainsi étroitement du niveau de service offert par ces routes en terre ».

Cameroun : Les récoltes de produits frais attendues dans la plupart du pays au mois de Juin

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les récoltes de haricots, pommes de terre et maïs débutent au mois de Juin, mais les populations continueront à dépendre du marché et à faire face à des déficits de consommation alimentaire jusqu'aux récoltes sèches de Juillet. Dans la région de l'Extrême-Nord, les réserves alimentaires des ménages s'épuisent selon les tendances saisonnières habituelles. Le prix des céréales est proche des niveaux moyens, bien que l'augmentation de la demande du Nigeria pousse les prix de certaines denrées de base à la hausse. Les ménages pauvres des régions à forte activité des insurgés, Logone et Chari, Mayo Tsanaga et Mayo Sava, continueront à faire face une insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l'IPC) pendant la période de soudure de Juin à Août, en raison d'une production inférieure à la moyenne.

Ghana : le programme AEHPMP pour réduire la pollution par le mercure et les e-déchets

Au Ghana, la pollution par le mercure et les déchets électroniques s’accentuent, impactant l’environnement et la santé des populations. Le gouvernement ghanéen vient de lancer le Programme africain de gestion de la santé environnementale et de la pollution (AEHPMP) dans les régions de l’Ouest, d’Ashanti et du Grand Accra pour atténuer ce phénomène. L’AEHPMP est financé par la Banque mondiale à hauteur de plus 8,7 millions de dollars pendant 5 ans. Il permettra de renforcer les capacités des institutions publiques et des parties prenantes privées sur les politiques actuels, ainsi que des cadres réglementaires pour faciliter la compréhension des risques liés à l’utilisation du mercure pour l’extraction artisanale d’or et aux polluants organiques persistants (POP)/(uPOP) libérés par les déchets électroniques.  Si l’utilisation des produits chimiques lourds dans l’exploitation minière est légale au Ghana, il est clair que beaucoup reste encore à faire pour l’élimination de ces produits toxiques, bien que le Ghana ait ratifié la convention de Minamata sur le mercure en 2017.

Niger : Les attaques des groupes armés s’intensifient contre les populations agricoles

La situation sécuritaire se dégrade, avec des attaques qui se multiplient et s’étendent aux populations et aux zones agropastorales et agricoles, particulièrement dans les régions de Tillabéry, Tahoua et Diffa où des villages agricoles entiers sont vidés de leurs populations suite aux attaques ou menaces d’attaques par les groupes armés. En plus des conséquences sur les échanges commerciaux, une telle situation constitue une contrainte supplémentaire pour le déroulement de la campagne agricole qui s’installe.

Nigéria : l’IDA finance l’eau et l’assainissement pour 6 millions de personnes

La Banque mondiale vient d’accorder un prêt de 700 millions de dollars au Nigeria, via l’IDA, pour financer l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour 6 millions de personnes, principalement en zone rurale et dans les petites villes. Avec ce programme Surwash, le gouvernement du Nigeria espère atteindre le sixième objectif de développement (ODD) fixé par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui prévoit l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030. Le programme contribuera au développement des infrastructures d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement, à la construction et la réhabilitation de points d’eau et de systèmes d’adduction d’eau potable (AEP) pour les communautés rurales et les petites villes ; la construction et la réhabilitation d’installations d’assainissement, ainsi que des stations de lavage des mains. Les autorités nigérianes prévoient aussi la construction de petites installations d’élimination et/ou de traitement des boues fécales.

Nigéria : Protocole d'accord de plus de 300 millions de dollars dans une entreprise sucrière

Flour Mills Nigeria prévoit d’investir plus de 300 millions de dollars dans la création d'une entreprise de fabrication de sucre dans l'État de Nasarawa afin de stimuler les activités économiques et de fournir des opportunités d'emploi, le gouvernement de l'État veillant à ce que la majorité de la main-d'œuvre de l'entreprise provienne de l'État.

Nigéria : une usine de production d’huile de coco entrera en service d’ici septembre

Une nouvelle unité de production d’huile de coco démarrera ses activités en septembre prochain dans l’Etat d’Akwa Ibom dans le sud-est du pays. Dénommée « Gabriel’s Coconut factory », cette installation sera dotée de trois lignes de production d’une capacité totale de traitement de 66 tonnes de noix de coco par jour. Elle dépendra pour son approvisionnement d’une plantation qui sera remise en état par le gouvernement local ainsi que d’un réseau d’exploitants indépendants. L’essentiel de la production d’huile de coco devrait être exporté sur les marchés internationaux. Elle devrait permettre de générer 1 300 emplois directs ainsi que 3 000 emplois indirects.  En mars dernier, l’huile de coco a été la troisième huile la plus chère avec la tonne valant 1 540 $ sur le marché de référence de Rotterdam derrière l’huile d’arachide (2 425 $ pour la cotation américaine) et l’huile de coton (1 913 $). Le gouvernement fédéral prévoit de tirer 250 millions $ de l’exportation d’huile de coco d’ici la fin de cette année, soit 100 millions $ de plus qu’en 2020. La filière noix de coco compte pour 10 % des exportations agricoles du Nigeria.   

Nigéria : l’Etat de Kano participe à la création de 200 centres de production et de collecte de lait

Dans le cadre du projet de développement agropastoral de l'État de Kano, 200 centres de collecte de lait vont être créés à travers l'État. Chaque centre sera équipé d’un forage alimenté par énergie solaire, ainsi que de structures de stockage d’intrants et de fourrage. La construction d'un laboratoire vétérinaire de référence est également prévue. Le projet fournira des services d’assistance technique et  de la formation, en particulier pour ce qui est de l’hygiène. Ce projet est soutenu par la Banque islamique de développement, Lives and Funds, et le gouvernement de l'État de Kano.

Nigéria : l'UE et l'Allemagne décernent une certification d'audit énergétique aux fabricants

Dans le cadre du Nigerian Energy Support Programme (NESP), l'Union européenne (UE) et le gouvernement allemand ont soutenu la formation et la certification de 30 ingénieurs de diverses entreprises de fabrication et de services énergétiques, y compris des décideurs politiques en matière d'audit énergétique. La formation visait à développer la capacité des professionnels du secteur manufacturier à identifier des mesures d'efficacité énergétique commercialement viables pour économiser l'énergie, réduire les coûts énergétiques et les émissions de CO2. Ceux-ci soutiendront la réalisation des objectifs climatiques du pays. Les participants à la formation comprenaient des ingénieurs de Dangote Cement, Nigerian Breweries, Flour Mills of Nigeria, PZ Cussons, CHI Limited, International Breweries, Nigerian Foundries, Vitafoam, Berger Paints, Neimeth Pharmaceuticals, Honeywell Flour Mills, Premium Oil, Golden Sugar, Nestlé, Golden Pasta, Hello Products, Jubaili Bros. Engineering, Danelec Limited et la Nigerian Bag Manufacturing Company. Ils se sont vu décerner le titre de Certified Energy Auditor (CEA).

Togo : Un projet agro-industriel de 36 milliards FCFA naît dans la vallée du Mono

Le projet de développement agro-industriel Africa Europa Farm va débuter incessamment au Togo, dans la vallée du fleuve Mono et dans deux localités environnantes (Afagnan et Aklakou). Un protocole d’accord d’acquisition foncière a été signé à Afagnan (80km à l’Est de Lomé), entre la société du projet et les collectivités locales, en présence d’une importante délégation gouvernementale (ministres chargés de l’Investissement et du Commerce, et les représentants de ceux de l’Agriculture et de l’Administration territoriale). Le projet, d’un coût estimé à 55 millions d’euros (36 milliards FCFA), vise à la transformation et la commercialisation du riz et du maïs sur plus de 4000 hectares dans la vallée du fleuve Mono. “Nous voulons produire un riz 100% togolais”, annonce le président de Africa Europa Farm, Philippe Pacquier. 

 

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