Premier grand territoire contigu doté d'une certification biologique; l'objectif de production de céréales augmente; augmentation prévue de la consommation d'engrais; hausse des prix du thé

 

Premier grand territoire contigu doté d'une certification biologique

Le gouvernement a certifié 14 491 hectares (ha) de terres dans les îles Andaman et Nicobar comme étant biologiques dans le cadre de son programme de certification LAC (Large Area Certification) du programme d’auto-certification indien PGS-India (Participatory Guarantee System). Dans le cadre du LAC, de vastes zones contiguës dans les collines, les districts tribaux, les zones désertiques et pluviales de l'Inde, qui n'utilisent pas d'intrants chimiques, peuvent être certifiées biologiques sans attendre 2 ou 3 ans. Chaque village de la zone est considéré comme un groupe et tous les agriculteurs, avec leurs terres agricoles et leur bétail, doivent adhérer aux exigences de la norme et, après vérification, obtiennent la certification en masse sans avoir à passer par une période de conversion. La certification est renouvelée sur une base annuelle par le biais d'une vérification annuelle, conformément au processus du PGS-India. Le gouvernement travaille avec les États pour identifier les zones biologiques traditionnelles et les transformer en centres de production certifiés.

En outre, le gouvernement a également lancé un programme de soutien à la certification biologique dans le cadre du PKVY (Paramparagat Krishi Vikas Yojana). Les agriculteurs individuels peuvent bénéficier d'une aide financière pour la certification dans le cadre de l'un des systèmes de certification en vigueur du NPOP (National programme for organic production) ou du PGS-India. L'aide sera disponible sous forme de prise en charge directe des coûts de certification des agences de certification par l'intermédiaire des États.

Les certifications biologiques devraient aider les agriculteurs à accéder directement au marché émergent des aliments biologiques du pays. L'Inde compte aujourd'hui plus de 3 millions d'hectares enregistrés sous certification biologique et se classe au 5e rang en termes de superficie, selon le rapport d'enquête international (2021). Cependant, sa part dans les exportations mondiales de produits biologiques reste inférieure à 1 % en raison d'une demande intérieure croissante et des normes strictes des pays importateurs.

 

L'objectif de production de céréales alimentaires augmente

Avec une mousson normale prévue dans le pays, le gouvernement a fixé l'objectif de production de céréales alimentaires pour la campagne 2021-22 à un niveau record de 307,31 millions de tonnes. Ce chiffre comprend la production de 151,43 millions de tonnes de céréales alimentaires pendant la saison kharif (mousson) et de 155,88 millions de tonnes pendant la saison rabi (hiver). La production de riz a été fixée à 121,1 millions de tonnes et celle de blé à 110 millions de tonnes. La production de céréales secondaires comme le maïs et le millet a été fixée à 51,21 millions de tonnes, tandis que la production de légumineuses a été estimée à 25 millions de tonnes. Outre les principales céréales alimentaires, le gouvernement souhaite l'augmentation de la production d'oléagineux afin de réduire la dépendance aux importations d'huile comestible. La production d'oléagineux a été fixée à 37,5 millions de tonnes.

 

Augmentation prévue de la consommation d'engrais

Le gouvernement s'attend également à une augmentation de 10 % de la consommation d'engrais cette année. Pour la prochaine récolte kharif, la consommation d'engrais a été évaluée à 35,12 millions de tonnes, contre 31,88 millions de tonnes l'année dernière. La consommation de l’engrais le plus populaire, l'urée, devrait atteindre 17,75 millions de tonnes et l'utilisation d'autres engrais, notamment le DAP, le MOP et le NPK, devrait également augmenter. Les agriculteurs pourraient toutefois devoir faire face à une augmentation des prix des engrais sans urée dans la seconde moitié de la saison kharif, lorsque les anciens stocks de ces engrais seront épuisés, car la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux a rendu les engrais sans urée plus chers.

 

Hausse des prix du thé

Les prix du thé ont augmenté de 40 à 50 INR (0,45 à 0,60 €) par kg dans diverses catégories, car la production dans le nord de l'Inde (Assam et Bengale occidental) devrait être inférieure de 25 à 35 % en raison de conditions climatiques défavorables. C'est la deuxième année consécutive que la production de la première récolte a souffert, faisant ainsi augmenter les prix. En 2020, le blocage du pays par le confinement général en raison du Covid-19 avait fait chuter la production. Selon les membres de l'industrie, le déficit de récolte estimé en Inde du Nord pour avril 2021 est d'environ 20 à 25 millions de kg (mkg) par rapport à avril 2019, une année de production normale où les plantations de thé en Inde du Nord avaient produit environ 70,47 mkg de thé. Une perte de 10 % de la récolte devrait faire grimper le coût de production de 15 à 20 %. De plus, étant donné les conditions météorologiques extrêmement mauvaises et l'absence de signes d'amélioration, la perte de récolte devrait se poursuivre en mai, lorsque la deuxième récolte de qualité supérieure sera récoltée. Le thé de seconde récolte est la principale source de revenus pour le commerce du thé, car les pays importateurs de thé du monde entier importent en grande partie cette catégorie de thés d'Inde.