Les investissements directs étrangers (IDE) ont été en baisse de près de 8% pour les pays d’Amérique latine en 2019. Cette baisse pourrait atteindre entre 45 et 55% en 2020 pour l’ensemble de la zone. 14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019 - comme en 2018 -, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité. Le Mexique est, après le Brésil, le 2e pays d’Amérique latine en volume d’IDE reçus.

Les investissements directs étrangers (IDE) ont été en baisse de près de 8% pour les pays d’Amérique latine en 2019. Cette baisse pourrait atteindre entre 45 et 55% en 2020 pour l’ensemble de la zone. 14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019 - comme en 2018 -, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité. En 2019, les IDE au Mexique ont atteint plus de 34 Mds USD, en baisse de 5% par rapport à 2018. Le Mexique est, après le Brésil, le 2e pays d’Amérique latine en volume d’IDE reçus. Le stock total d'IDE au Mexique s’élève à plus de 600 Mds USD à fin 2019. Les principaux investisseurs sont les États-Unis avec 47% du total du stock suivis de l'Espagne (12%) et du Canada (7%). La France est le 9e investisseur au Mexique et le 6e investisseur européen derrière l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. Le secteur industriel continue de capter la majorité des IDE au Mexique avec 47% du total des flux en 2019 alors que des rachats d’entreprises mexicaines par des investisseurs étrangers ont été principalement réalisés dans le secteur des infrastructures.

La baisse des investissements directs étrangers (IDE) atteint en 2019 près de 8% pour les pays d’Amérique latine, moins 5 % pour le Mexique.

Les investissements directs étrangers en Amérique latine en 2019 ont été en baisse de 7,8% par rapport à 2018. L’année 2019 est, depuis 2010, l’année au cours de laquelle les IDE dans la zone ont été les plus faibles pour atteindre 160 Mds USD. Plus des trois quarts des IDE dans la zone ont été réalisés dans quatre pays : au Brésil (43% du total), au Mexique (18%), en Colombie (9%) et au Pérou (6%). Ils sont en baisse de 11,5% au Brésil par rapport à 2018, de 5% au Mexique, en hausse de 24% en Colombie et de 37 % au Pérou. Le Chili enregistre une bonne performance avec des IDE en hausse de 63% en 2019.

Au cours du premier trimestre 2020 les IDE en Amérique latine ont continué à baisser : - 17% par rapport à la même période de 2019. La baisse s’est accentuée au cours des deux trimestres suivants pour atteindre à fin septembre 2020 - 36%. Ce résultat s’explique notamment par le décalage de quelques mois de l’arrivée de l’épidémie de Covid-19 entre l’Asie, l’Europe et l’Amérique latine. La baisse des IDE atteint des niveaux différents par pays en raison des réponses apportées dès la moitié du premier semestre 2020 par les différents gouvernements face à la crise économique liée à la crise sanitaire : maintien des activités, fermeture complète du pays, confinement, … Les IDE sont en baisse de 72% au Pérou, de 45% au Brésil, de 35% en Argentine, de 33% au Chili, de 5% au Mexique et de 5% en Colombie. Pour l’année 2020 la baisse des IDE en Amérique latine devrait atteindre entre 45 et 55 % par rapport au niveau de 2019.

14e pays destinataire des IDE au niveau mondial en 2019, le Mexique se place derrière la France et devant la Russie en termes d’attractivité et continue d’être dépendant des investissements en provenance des Etats-Unis.

Le Mexique est l'un des pays émergents les plus ouverts à l'investissement direct étranger. En 2019 comme en 2018, le Mexique se place à la 14e position des pays au monde en termes d’attractivité des IDE, devant la Russie et derrière la France selon le rapport mondial de l’investissement publié en 2020 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Il est, après le Brésil, le 2e pays latino-américain dans le classement des 20 économies qui attirent le plus de capitaux étrangers.

En 2019, les IDE au Mexique ont atteint plus de 34 Mds USD, soit une baisse de 5% par rapport à 2018. Les principaux pays ayant réalisé des investissements directs au Mexique en 2019 sont les Etats-Unis avec 38 % du total des flux, l’Espagne (12%), l’Allemagne et le Canada (environ 10% chacun). La France est le 8ème investisseur direct au Mexique en 2019 et le 5ème investisseur européen. Les 10 premiers pays réalisant des flux d’IDE en 2019 concentrent près de 90% du total des IDE.

Fin 2019 le stock total d'IDE au Mexique s’élève à plus de 600 Mds USD. Les principaux investisseurs sont les États-Unis avec 47 % du total du stock suivis de l'Espagne (12%) et du Canada (7%). La France est le 9e investisseur au Mexique (moins de 2% du stock) et le 6e investisseur européen derrière l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. Avec près de 500 entreprises françaises présentes au Mexique – dont 38 du CAC 40 -, les investissements français s’élèvent à plus de 9,5 Mds USD et représentent plus de 150.000 emplois directs répartis dans tout le pays (80% hors de la capitale). Les entreprises françaises interviennent dans une grande diversité de secteurs d’activité : aéronautique, automobile, énergie, agroalimentaire, services financiers et d’assurance…  

 

Le secteur industriel capte la majorité des IDE au Mexique avec 47% du total des flux en 2019 alors que des rachats d’entreprises mexicaines par des investisseurs étrangers ont été principalement réalisés dans le secteur des infrastructures.

Pour le Mexique, les IDE viennent en complément des investissements réalisés localement et constituent une source de nouveaux capitaux permettant de développer les stratégies d’exportation au niveau régional notamment avec les Etats-Unis, le Canada et les autres pays latino-américains. Les IDE réalisés au Mexique sont essentiellement destinés au secteur industriel et principalement à l’industrie automobile, au secteur des télécommunications, au secteur du numérique et au secteur de la santé.

En 2019, le secteur industriel a attiré près de la moitié des IDE réalisés au Mexique, + 2,7% par rapport à 2018, dont 25% sont destinés au secteur automobile. La plupart des industries de services ont enregistré une augmentation des flux d’IDE en 2019. Les services financiers, qui représentent environ 33 % des IDE, ont vu leurs entrées plus que doubler ; le commerce a augmenté de 9 % ; les télécommunications et les médias ont enregistré une forte augmentation (61%). Les investissements dans le secteur de la production d'énergie ont chuté en 2019 de 75% pour atteindre 1,3 Md USD après que la participation du secteur privé a été réduite pour soutenir la compagnie pétrolière nationale PEMEX et le service public d'électricité, CFE. En outre, la confiance des investisseurs a été affectée négativement ces derniers mois par une décision des autorités mexicaines, suite au résultat d’un vote public, d’arrêter un projet de brasserie de 1,4 Mds USD de Constellation Brands (investissement américain) qui était déjà achevée aux deux tiers.

Au Mexique, les plus importantes opérations d’investissements conclues en 2019 et au premier semestre 2020 ont été réalisées dans le secteur des infrastructures et dans le secteur de l’énergie

 

L’économie mexicaine sera l’une des plus touchée au monde par les conséquences de la crise du Covid-19 et ses IDE également pouvant refléter une évolution de la chaîne de valeur mondiale.

Fortement dépendante des revenus provenant du tourisme, des envois de fonds de travailleurs mexicains à l’étranger, des secteurs pétrolier et automobile, l’économie mexicaine sera l’une des plus touchées par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 pour les années 2020 à 2022 : les prévisions de croissance pour 2020 se situent entre -8 et -10 % du PIB. Pour atténuer les décisions défavorables aux investisseurs étrangers prises depuis 2018, le gouvernement mexicain a présenté en octobre et décembre 2020 un plan d’investissements dans les infrastructures du pays pour un montant total de 20 Mds USD. Comportant 68 projets, ce plan concerne principalement le secteur énergétique, les transports et le tourisme et prévoit la participation des investisseurs privés à certains projets. Les modalités de financement des projets restent cependant à définir.

La crise économique américaine pourrait avoir des conséquences importantes sur le Mexique qui est devenu en 2019 le premier partenaire des Etats-Unis (2e client et 2e fournisseur) : 80 % des exportations mexicaines sont destinées au marché américain. Le haut niveau d'intégration de l’industrie mexicaine dans la chaîne de valeur américaine, notamment dans le secteur automobile, expose le Mexique à des perturbations de la chaîne d'approvisionnement. L'industrie mexicaine avait déjà souffert en 2019 des incertitudes liées à la ratification du nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis et le Canada et à l'ajout de plusieurs règles pour limiter le contenu étranger des voitures produites aux États-Unis.

En outre, dans le contexte de la pandémie mondiale en cours, la position du Mexique dans la géographie productive mondiale pourrait évoluer. En effet, une réorganisation des chaînes de valeur au niveau mondial pourrait intervenir compte tenu des faiblesses mises en lumière dans les processus des grandes entreprises et notamment en matière d’approvisionnement. Le Mexique pourrait ainsi être impacté dans les mois à venir par la réorganisation des chaînes de valeur. Cette réorganisation pourrait conduire dans certains cas à des mouvements de relocalisations de la production au profit du pays d’origine. Dans d’autres cas, des mouvements de régionalisation des productions de sociétés nord-américaines actuellement réalisées en Chine pourraient être réalisés au profit du Mexique.