Malgré la crise, nos exportations vers les Emirats arabes unis (3,1 Md EUR) ont résisté en 2020, enregistrant un recul limité à 4% contre 16% à l’échelle mondiale grâce aux livraisons d’Airbus. La forte baisse de nos importations (-51% à 750 M EUR), reflétant l’importance qu’y occupent les hydrocarbures, explique la baisse de nos échanges totaux mais nous permet d’enregistrer une hausse de notre excédent, désormais le 3ème plus important au monde (2,4 Md EUR).

  • En baisse, les échanges commerciaux bilatéraux restent largement excédentaires pour la France.

Les échanges commerciaux entre la France et les Emirats ont enregistré une baisse en 2020 (s’établissant à 3,9 Md EUR contre 4,8 Md EUR en 2019). Ce ralentissement s’explique principalement par le recul de nos importations des Emirats arabes unis (-51% % ; 752 M EUR), qui avaient pourtant augmenté de 44 % entre 2014 et 2019. Les exportations françaises demeurent importantes malgré le ralentissement économique qu’a provoqué la crise sanitaire (3,1 Md EUR ; -4%).

Après avoir affiché un excédent compris entre 2,3 et 3 Md EUR de 2008 à 2017, le solde commercial s’est dégradé en 2018 et 2019 (excédent de 1,9 Md EUR et 1,7 Md EUR) avant de marquer un rebond en 2020 (2,4 Md EUR). Les EAU figurent parmi nos principaux excédents commerciaux dans le monde, occupant le 3ème rang en 2020 (6ème en 2018 et 7ème en 2019), derrière le Royaume-Uni et Singapour. Notre commerce avec les EAU est plus important qu’avec les autres pays de la région compte-tenu de leur rôle de hub régional (plus de 60% des exportations du pays sont des réexportations).

  • Nos exportations aux EAU résistent à la crise grâce à la hausse de nos livraisons d’aéronefs  

Dans une tendance à la baisse entamée dès 2014, nos exportations aux Emirats arabes unis ont diminué de 4% en 2020 pour atteindre 3,1 Md EUR (contre 3,3 Md EUR en 2019). Nos exportations sont principalement composées de produits de la construction aéronautique et spatiale (16% ; 514 M EUR), puis de machines et équipements d’usage général (10 % ; 318 M EUR), de parfums, cosmétiques et produits d’entretien (10 % ; 318 M EUR), de cuirs, bagages et chaussures (6% ; 201 M EUR), et enfin de matériel électrique (5,6 % ; 176 M EUR).

La résilience de nos exportations découle de l’augmentation des ventes des produits de la construction aéronautique et spatiale (+169 % ; +324 M EUR), grâce à la livraison de cinq Airbus au S2, mais aussi d’autres postes : les machines et équipements d’usage général (+37 % ; +85 M EUR), les téléphones et équipements de communication (+63 % ; +27 M EUR) et les produits pharmaceutiques (+11 % ; +16 M EUR). Un recul a été, en revanche, observé pour les parfums, cosmétiques et produits d’entretien (-30 % ; -137 M EUR), les produits des industries agro-alimentaires (-25 % ; -88 M EUR) et les produits de raffinage du pétrole (-55 % ; -57 M EUR).

Selon les douanes françaises, les EAU représentent 0,7 % de nos exportations totales en 2020. Le nombre d’exportateurs français aux Emirats recule légèrement sur un an (6,8 milliers contre 7 milliers en 2018). Les Emirats ont été notre 27ème client en 2020 (35ème en 2019). Cependant, la part de marché de la France aux EAU s’érode depuis le début des années 2000. Elle est passée de 7% en 2000 à 2,7% en 2019 selon le FMI. La France a néanmoins regagné 1 point de part de marché entre 2016 et 2019, et revient parmi les 10 premiers fournisseurs des EAU, devant l’Arabie saoudite. La part de marché française demeure moins élevée que celles de nos concurrents allemands et britanniques, qui obtiennent respectivement 4% et 2,9%. Elle surpasse toutefois l’Italie de peu (2,6%) et l’Espagne (0,7%). Parmi les grands pays européens, seule la France n’a pas vu sa part de marché se dégrader par rapport à 2018. 

  • Nos importations, principalement composées de pétrole raffiné, ont chuté de moitié

Après avoir stagné entre 1 et 1,1 Md EUR de 2014 à 2017, nos importations des EAU ont fortement augmenté en 2018 (à 1,3 Md EUR) et en 2019 (à 1,5 Md EUR) avant de diminuer drastiquement en 2020 (-51% à 752 M EUR).

Elles sont très largement constituées de produits pétroliers raffinés (64 % des importations totales), dont le montant a fortement diminué en 2020 pour atteindre 480 M EUR après avoir augmenté durant les 2 années précédentes (993 M en 2018 et 1,2 Md EUR en 2019). La baisse de nos importations de produits pétroliers raffinés en 2020 est toutefois moins importante en volume qu’en valeur (respectivement -33% et -60%). Les importations de pétrole brut (encore de 107 M EUR en 2017) ont ainsi été quasiment intégralement remplacées par des produits à plus forte valeur ajoutée. L’aluminium reste notre 2ème poste d’importations depuis les Emirats arabes unis (88 M EUR) après une baisse significative (-34 %) en un an, les Emirats arabes unis étant l’un des plus grands producteurs d’aluminium au monde. Au 3ème rang, les importations de matériels de transport (50 M EUR) ont aussi fortement diminué en 2020 (-26 %) et sont principalement composées de produits de la construction aéronautique (20 M EUR ; -51 %) et de véhicules et de parties et accessoires pour automobiles (11,4 M EUR, +56 %). Les produits en caoutchouc, plastique et produits minéraux sont notre 4ème poste d’importations des EAU (28 M EUR ; -5 %), composés principalement d’articles en verre (19 M EUR ; -4 %).

 En 2020, les Emirats arabes unis représentent 0,15 % de nos importations totales. Selon les douanes françaises, les Emirats arabes unis sont le 56ème fournisseur de la France (46ème en 2019). Pour les Emirats arabes unis, la France est le 25ème client (29ème en 2018) selon le FMI avec une part de marché de 0,7 %.

 

 
 Evolution
 
Structure