Banane : les exportations des principaux fournisseurs africains vers l’UE ont reculé en 2020

En 2020, les expéditions africaines de banane vers l’Union européenne (UE) ont marqué le pas. Les trois principaux exportateurs à savoir la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Ghana ont envoyé vers l’UE moins de 600 000 tonnes, soit une diminution de 4 à 10% suivant les pays. Cette contreperformance est liée à une production plus faible du fait de conditions météorologiques peu clémentes notamment du côté du Ghana qui a enregistré une baisse de 9 % de ses expéditions. Au Cameroun où une chute de 4 % des exportations est à signaler, les activités de l’entreprise agro-industrielle Cameroon Development Corporation (CDC) peinent à revenir à leur rythme normal. En effet, celle-ci a pu exporter près de 6 000 tonnes de bananes en 2020 après une offre nulle en 2019 en raison de l’insécurité dans le sud-ouest où elle possède toutes ses plantations de bananes.

Bénin : le kilogramme de noix de cajou continue de baisser

Au Bénin, le prix minimum garanti aux producteurs de noix de cajou continue de baisser. Durant la campagne 2020/2021, le kilogramme s’échangera à 300 Fcfa contre 325 Fcfa, un an plus tôt. En l’intervalle de trois ans, le tarif bord-champ aura baissé de moitié en partant d’un niveau de 650 Fcfa/kg en 2017/2018. Si les raisons de ce recul sont multiples, certains observateurs pointent entre autres, les conséquences du coronavirus sur la consommation mondiale du produit et les perspectives de croissance plus modérée de l’industrie. Au Bénin, la campagne 2020/2021 démarre le 11 mars et s’étendra jusqu’au 31 octobre. Le pays dispose de près de 190 000 hectares de plantations d’anacardiers.  

Le Bénin s’associe avec les riziculteurs nigérians

La République du Bénin et l'Association des riziculteurs du Nigéria (RIFAN) vont signer un protocole d'accord (MoU) pour stimuler la production de riz du Bénin. Le Nigéria propose le modèle adopté par la Banque centrale du Nigéria (CBN) qui fait que le « Nigéria est aujourd'hui autosuffisant en riz, selon le Président du RIFAN. Le président béninois Talon a déclaré que la fermeture des frontières nigérianes avait créé une opportunité pour les deux pays de mieux collaborer dans le commerce agricole, ajoutant «nous sommes prêts à apprendre du Nigéria à travers le RIFAN».

Niger : La Banque mondiale va injecter 795 millions d’Euros dans plusieurs projets de développement

La Banque mondiale consacrera 795 M EUR au financement de projets de développement au Niger. Ces montants devront servir entre autres à faire la promotion des opportunités en faveur de la jeunesse, des femmes et accélérer l’inclusion financière dans les zones affectées par les conflits. Des actions en faveur de l’environnement seront également menées. Il s’agira aussi de poursuivre la couverture des besoins de financement liés à la fourniture d’aide d’urgence aux ménages affectés par le COVID-19 dans les milieux urbain et rural et renforcer les programmes adaptatifs de transfert d’argent existant. Côté infrastructure, il s’agira d’améliorer le trafic sur la route Zinder-Agadez avec la réhabilitation du tronçon Tanout-Tiguidit et la maintenance de la totalité de la section Zinder-Agadez.

Le MCA Niger lance un plan de récupération de 70 000 ha de terres

Afin d’accroitre le rendement des paysans, le Millenium Challenge Account-Niger (MCA-Niger) va mettre à leur disposition 70 000 hectares de terres dégradées, dans le cadre de son programme Agriculture Résiliente au Climat. Ces programmes essentiellement axés sur la préservation et la restauration de l’environnement, notamment les aires pastorales à l’effet d’accompagner les paysans, seront réalisés à travers la mise place de périmètres irrigués et des actions de sensibilisation. À terme, il est prévu la mise en place de 280 champs-écoles pour le renforcement de capacités, la sensibilisation des cultivateurs et la distribution de 9 500 kits de petits ruminants. Le Compact Niger est un appui des USA accordé aux pays qui font preuve d’une gouvernance équitable, encourageant la liberté économique et qui investissent dans le développement humain. Il est financé à hauteur de 437 MUSD.

Au Nigéria, GIZ et l’IITA se coordonnent pour augmenter la production de maïs et de manioc

Dans le cadre du Green Innovation Centers for the Agriculture and Food Sector Program (GIAE) financé par BMZ et mis en œuvre par GIZ et l’IITA d’Ibadan, un projet de production de maïs et de manioc a été lancé, avec une durée de 18 mois, dans quatre États : Kano et Kaduna pour le maïs, Oyo et Ogun pour le manioc. Le projet concerne : (1) la lutte intégrée contre les ravageurs, (2) la sécurité sanitaire des aliments avec un accent particulier sur la formation des femmes cultivatrices de maïs, des aides familiales et d'autres acteurs sur la sécurité sanitaire des aliments et la gestion avant / après récolte et (3) la production de semences de manioc avec implication des agriculteurs dans la production et la vente de tiges de manioc de qualité pour générer des revenus supplémentaires.

Nigéria : le Gouvernement Fédéral signe un protocole d'accord sur la production d’huile de palme

Dans le cadre des mesures visant à réduire les importations d’huile de palme, le gouvernement, par le biais du Ministère Fédéral de l’Agriculture, a signé un protocole d’accord avec Solidaridad West Africa pour développer l’industrie du palmier à huile. L’accord porte sur un soutien technique et  un accord similaire est en discussion pour soutenir la chaine de production du sorgho.

Togo : la Plateforme Industrielle d’Adétikopé accueillera une raffinerie d’huile de soja

La Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) a officialisé ce vendredi, la signature d’un contrat avec Togo Agro Resources SAU, une société agroalimentaire au capital social de dix millions de Francs CFA. L’entreprise devient ainsi le deuxième investisseur de la plateforme, après Togo Wood Industries SARL, dont l’installation prochaine sur le site a été annoncée en début de semaine. L’entreprise démarrera dans les prochains mois la construction d’une usine d’extraction et d’une unité de raffinage de soja, apprend-on également. De ces deux unités industrielles, sortiront des produits destinés en priorité à l’export. Togo wood industries est quant à elle spécialisée dans le bois. En rappel, la création de cette nouvelle zone industrielle représente un investissement global de 130 milliards de Francs CFA et devrait permettre de générer 35 000 emplois.

 

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