La première réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 organisée sous présidence italienne s’est tenue le 26 février en visioconférence. Elle portait principalement sur les conditions d’une relance économique durable. Ce fut notamment l’occasion de souligner l’importance de se coordonner au sein du G20 pour assurer l’efficacité de nos plans de soutien et de relance, ainsi que  de donner une impulsion politique en vue d’une potentielle nouvelle allocation générale de droits de tirage spéciaux afin de soutenir les pays les plus pauvres et d’un accord en matière de réforme de la fiscalité internationale.

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Cette réunion importante fut l’occasion pour les ministres des finances du G20, les gouverneurs de banque centrale et les organisations internationales invitées (FMI, Banque mondiale, OCDE, FSB notamment) d’appeler à assurer un accès universel aux vaccins, traitements et diagnostics pour vaincre la pandémie de Covid-19, condition sine qua non d’une reprise économique durable.

Les ministres et gouverneurs du G20 se sont aussi accordés sur la nécessité de maintenir les mesures budgétaires et monétaires de soutien à l’économie et d’éviter un retrait. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a en particulier insisté sur le besoin de continuer à soutenir les secteurs économiques les plus affectés et de coordonner les efforts au service d’une reprise durable, verte et inclusive ; il a également alerté sur le creusement des inégalités au sein des populations, entre entreprises et entre pays.

Les ministres des finances et gouverneurs du G20 se sont aussi très largement exprimés en faveur d’une nouvelle allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) par le FMI dans le but de soutenir au mieux les pays les plus pauvres face à la crise actuelle. En particulier, les Etats-Unis se sont dits prêts à travailler à cette idée, marquant ainsi un nouveau positionnement sur la question.

La nouvelle secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Janet Yellen, a souligné l’intention des Etats-Unis de contribuer activement à un accord sur la fiscalité internationale, en précisant renoncer à la clause de safe harbour qui constituait un obstacle important à ces négociations. Le G20 a ainsi pu s’exprimer d’une seule voix sur la nécessité de parvenir, d’ici l’échéance de mi-2021, à un accord fondé sur les deux piliers de l’OCDE – visant à développer un cadre fiscal adapté à l’ère du numérique et à instaurer un seuil minimal d’imposition pour les multinationales.

Enfin, un soutien très large a été exprimé en faveur des priorités de la présidence italienne relatives au secteur financier, qu’il s’agisse de la meilleure prise en compte du changement climatique et de l’environnement par les acteurs financiers et organisations internationales, de la nécessaire surveillance des fragilités du secteur financier, de l’amélioration des dispositifs de paiements transfrontaliers, de l’inclusion financière des populations vulnérables ou de la poursuite d’une approche commune du G20 au sujet des actifs digitaux.