Selon les dernières prévisions de la commission européenne, rendues publiques mi-février, l’économie hongroise a rebondi de 11,4% au troisième trimestre de 2020 par rapport au second après la fin du premier confinement. Les secteurs de l’industrie, de la construction et les ventes au détail sont restés dynamiques en octobre et en novembre.

Cependant, le rebond a été interrompu par une deuxième vague de pandémie, qui a conduit à une nouvelle série de restrictions sanitaires à partir de la mi-novembre qui ont principalement touché les secteurs de l’hôtellerie, des loisirs et du divertissement. En conséquence, le PIB devrait avoir légèrement diminué au quatrième trimestre de 2020. Dans l’ensemble, le PIB de la Hongrie devrait afficher une contraction de 5,3% en 2020, principalement en raison de la chute des investissements et des exportations de services. La consommation devrait également afficher une baisse compte tenu de la baisse des revenus et de la confiance des ménages et des possibilités limitées de consommer certains services pendant le confinement.

 

La Commission considère que les mesures sanitaires de protection actuelles ne commenceront à être assouplies qu’une fois que le nombre de cas aura considérablement diminué ou que les vaccins seront largement disponibles. A ses yeux, ces mesures continueront donc à freiner la croissance du PIB à court terme. De plus, le secteur manufacturier est confronté à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ce qui pourrait entraver la production à court terme. La commission considère que l’assouplissement des mesures de santé publique devrait ouvrir la voie à un rebond rapide de l’activité économique à partir de la mi-2021. Le PIB devrait croître de 4% en 2021 et de 5% en 2022, soutenu par l’ensemble des facteurs liés à la demande.

 

Le taux de chômage s’est élevé à 4,3% en décembre 2020, quasiment identique à celui des mois précédents. Cependant, la Commission observe qu’une part croissante des salariés a déclaré un nombre nul d’heures de travail et que la crainte du chômage est une préoccupation de plus en plus forte pour les ménages. Selon elle, le fait que le gouvernement soit venu en soutien pour préserver l’emploi dans les secteurs les plus touchés par le deuxième confinement, devrait contribuer à atténuer l’impact économique négatif des mesures sanitaires liées à la seconde vague de l’épidémie. La création d’emplois devrait reprendre après le retour de l’économie à la croissance, mais la faiblesse persistante du marché du travail est susceptible de tempérer la croissance des salaires.

 

La Commission relève que l’inflation s’est atténuée au cours des derniers mois de 2020 avec la baisse des prix des denrées alimentaires et des carburants. La hausse de l'IPCH qui s’est élevé 3,4% en 2020 devrait rester à 3,5% en 2021 en raison de l’impact de la dépréciation de la monnaie et de la hausse des droits d’accise sur le tabac. Une fois ces facteurs temporaires estompés, l’inflation devrait diminuer à 2,9% en raison de la croissance modérée des coûts salariaux unitaires.

 

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