L’AFD et le Cirad lancent un fonds d’appui aux indications géographiques dans les pays ACP

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Agence française de développement (AFD) ont lancé un dispositif d’appui aux indications géographiques (IG) dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Baptisé « Facilité Indications Géographiques », ce fonds est doté d’une enveloppe de 5 MEUR sur la période 2021-2025. Il permettra de soutenir les initiatives portées par des organisations de producteurs, des organismes de propriété intellectuelle, les Etats, les institutions en charge des IG ainsi que les ONG. Sur le plan financier, le fonds aidera les petits et moyens projets dont les besoins en financement vont de 100 000 à 500 000 voire 1 million d’euros. D’un point de vue technique, les acteurs bénéficieront d’un accompagnement pour l’élaboration de leurs projets ainsi qu’un appui technique ou scientifique de la part du Cirad et de ses partenaires. Au total, le fonds prévoit d’appuyer 8 à 15 projets sur une période maximale de 36 mois.  Selon les estimations du Centre international du commerce (ITC), près de 10 000 indications géographiques (IG) sont actuellement protégées à travers le monde. En Afrique, plusieurs produits sont déjà classés comme l’ananas Pain de Sucre du plateau d’Allada (Bénin), le café Ziama-Macenta (Guinée), le poivre de Penja et le miel d’Oku (Cameroun), le safran de Taliouine (Maroc), le thé Rooibos (Afrique du Sud) et l’huile d’Olive de Teboursouk (Tunisie).

Autonomisation des femmes : une priorité au cœur des interventions de la BAfD

La Banque africaine de développement s’est dotée d’une «stratégie du genre 2021-2025» qui ambitionne de transformer les secteurs clés du développement en terrains d’opportunités pour les femmes et les jeunes filles.  Au Sahel, la Banque met en œuvre deux projets emblématiques d’une forte prise en compte de la dimension genre : (1) le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS, 250 MUSD), qui cible les femmes au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, Sénégal et Tchad avec pour double objectif de ramener à 11% la prévalence de la malnutrition aiguë au Sahel et de faire passer la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale de 27 à 20% ; (2) le Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-écologiques du Bassin du Lac Tchad (PRESIBALT) vise à la redynamisation et à la structuration des groupements économiques féminins et au renforcement des capacités de résilience et d’adaptation des femmes au changement climatique. Deux autres projets (total de 2,4 MUSD) viendront prochainement renforcer la stratégie de la Banque en faveur des femmes au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad, afin de renforcer les capacités d’autonomisation des femmes et des jeunes au Niger et au Tchad.

Ghana : Agrocenta finance sa plateforme de gestion et de financement d’agriculteurs

Agrocenta, une start-up ghanéenne fondée en 2015 dans le but de faciliter l’accès aux marchés et aux financements, a bénéficié d’un appui financier de 790 000 USD des fondations Shell et Rabobank, de la firme d’investissement AV Ventures dédiée aux entreprises agroalimentaires ouest-africaines et du Bureau des affaires étrangères du Commonwealth. Agrocenta, qui revendique 48 000 agriculteurs enregistrés sur sa plateforme, mettra à profit ce financement pour développer son programme d’inclusion financière des agriculteurs et renforcer sa plateforme de gestion de la chaîne de valeur agricole.

La graine de sésame nigériane obtient une certification mondiale

Les graines de sésame biologiques de WACOT Nigeria Ltd ont obtenu leur certification par ECOCERT International. C’est une première dans l'histoire du pays, marquant l’entrée du Nigéria parmi les producteurs et distributeurs de produits biologiques. Le processus de certification a été porté par le CEO du Conseil nigérian de promotion des exportations (NEPC), M. Segun Awolowo, qui par ailleurs met fortement l’accent sur la qualité des produits et le renforcement des capacités des agriculteurs ruraux en matière de bonnes pratiques agricoles le long de la chaîne de valeur.

Nigéria : Le pâturage transhumant n'est pas durable, reconnaissent les Gouverneurs des Etats du Nord

Le Forum des Gouverneurs du Nord a admis que, suite à l’augmentation de la population urbaine du Nigéria, le système actuel de pâturage transhumant n’est plus viable. Les gouverneurs ont exprimé leur inquiétude face à la tension générée par les expulsions d’éleveurs de certaines parties du pays et les menaces de représailles qui ont suivi. Le Forum propose de sensibiliser les éleveurs sur la nécessité d'adopter de nouvelles méthodes d'élevage. Il demande le soutien du gouvernement fédéral avec des subventions pour démarrer des projets pilotes d’élevage bovin moderne qui serviront d’exemple auprès des éleveurs.

Le FIDA accorde un don de 900 000 USD pour soutenir les petits agriculteurs nigérians

Le FIDA a accordé un premier don de 900000 USD pour aider les petits producteurs et les ménages ruraux les plus touchés par la crise du COVID-19. L'accord de subvention aidera les agriculteurs vulnérables dans les États de Borno, Jigawa, Katsina, Kebbi, Sokoto, Yobe et Zamfara. Plus de 8 000 petits exploitants recevront des semences à haut rendement et à haute valeur nutritionnelle qui aideront les agriculteurs à réaliser une bonne production et à garantir leurs revenus. Avec l’appui du FIDA le gouvernement achètera 80 T de semences - maïs, riz et légumes - et 722 T d'engrais qui seront distribués aux agriculteurs les plus touchés. Des formations aux bonnes pratiques culturales seront également proposées aux communautés. Depuis 1985, le FIDA a financé 11 projets au Nigéria pour un montant total de 1,14 Mds USD, bénéficiant directement à près de 3,9 millions de ménages ruraux.

Togo : 6500 tonnes de semences certifiées pour la nouvelle campagne agricole

Pour la nouvelle campagne agricole, les producteurs bénéficieront de 6500 tonnes de semences, mises à disposition par le gouvernement, via le réseau des semenciers. Comme pour les intrants, des mesures sont en cours de mise en œuvre avec la CAGIA et l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA), pour la constitution rapide d’un stock et l’installation de kiosques de distribution dans chacune des régions du pays. Autre innovation annoncée, l'étiquetage des semences, jadis vendues “en vrac”. Les prix sont d’ores et déjà fixés par la fédération des semenciers : 500 F/kg pour le maïs, 625 F/kg pour le soja, 425 F/kg pour le riz et 750 F/kg pour l'arachide.

Togo : La filière anacarde veut rebondir, malgré la covid-19

Après avoir connu un coup d’arrêt brutal l’année dernière du fait de la covid-19 et de la dégringolade des prix, la filière anacarde togolaise veut se relancer. Le quatrième produit non-vivrier du pays en termes de tonnage (derrière le coton, le café et le cacao), surfait jusque-là sur une courbe ascendante (6000 tonnes en 2014, 15 000 en 2017, 22 000 en 2019) avant de caler en 2020 (22 000 tonnes au lieu des 25 000 attendus). Le plan stratégique mis en place passe par la sélection et l’importation de matériel végétal amélioré notamment depuis le Ghana voisin, le suivi et l’analyse en laboratoire des performances des clones et des produits de transformation (pomme et noix), ou encore l’identification des maladies et ravageurs dans les plantations, et des meilleures techniques de lutte. Pour les producteurs, l’objectif  est de parvenir dans l'immédiat à 30 000 tonnes d’ici 2022, et passer de 0,6 tonnes à 4 tonnes à l'hectare d'ici 2028.  La filière rassemble plus de 20 000 planteurs à travers tout le pays.

 

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