Les annonces budgétaires dans le domaine agricoles, agroalimentaire et pêche

 

Les annonces budgétaires dans le domaine agricoles, agroalimentaire et pêche.

Le 1er février l’Inde a présenté son projet de budget 2021/2022, qui sera discuté au Parlement durant les deux prochains mois à venir.

Le budget dévolu aux cultures végétales et au soutien aux agriculteurs reste stable. A noter un  renforcement de l’opération « légumes verts : cette disposition qui était ouverte pour les tomates oignons et pomme de terre va être étendue à 22 autres légumes. Elle permet de subventionner le transport et le stockage des légumes, en vue de leur exportation. 

Le focus est donné pour l’exercice budgétaire 2021-2022 sur le secteur de la pêche. Le budget de la direction des pêche est porté à 134 Moi €, en augmentation de 32%. Le programme principal, doté de 100 Moi € est l’aide pour la transformation agricole et des produits de la pêche et le développement des clusters Pradhan Mantri Kisan SAMPADA Yojana.

Lors de la présentation du budget le ministre des finances a annoncé la  modernisation de 6 ports de pêche : les ports de Kochi, Chennai, Visakhapatnam, Paradip, et Petuaghat vont être développés pour concentrer l’économie de la pêche, qu’elle soit continentale ou côtière. Des machines à glaces, de l’énergie solaire devraient permettre de proposer des points de déchargement et de vente respectant les normes sanitaires. Par ailleurs des centres de traitement des effluents seront créés. Le hall de la criée sera modernisé ainsi que les alentours du port de débarquement des navires de pêche, afin d’améliorer là encore les conditions d’hygiène. Enfin des ateliers de réparation des bateaux seront subventionnés.

La recherche nationale agricole et pêche  est doté d’un budget en augmentation de près de 10%, à 964 Moi €, dont 100 Moi € supplémentaires sont alloués aux projets de recherche.

Quant au ministère de l’industrie agro-alimentaire, il reste à budget constant à 147 Moi€, dont la moitié pour le programme Pradhan Mantri Kisan SAMPADA Yojana, principalement tourné vers la subvention des créations de Mega food ainsi que des investissements dans la chaine du froid.

 

Par ailleurs l’Inde a créé le 2 février une nouvelle taxe à l’importation et baissé les tarifs douaniers

Cette taxe, annoncée dans le cadre de la présentation du budget, mais non soumise à la décision parlementaire, est entrée en vigueur le 2 février. La taxe pour les infrastructures et le développement agricole (AIDC) sera prélevée sur des produits importés agro-alimentaires (boissons alcoolisées, huile végétale brute, pois et lentilles, pommes, alimentation pour animaux domestiques, aliment pour aquaculture), mais aussi l’or, l’argent et le pétrole, le diesel, ainsi que le coton et la soie.

En contrepartie, afin de ne pas créer d’inflation sur la plupart de ces produits, l’Inde baisse le droit de douane à l’importation. Néanmoins pour certains produits agricoles, tels que les pois, les lentilles, le coton ou la soie, le total droit de douane plus taxe AIDC est plus élevé que le tarif douanier précédemment appliqué. Pour l’huile de palme cela représente un surcout de 4 roupies par litre ;

Cependant ce faisant le gouvernement fédéral privera les états de ressources financières, car 41 % des revenus des droits de douane leur sont dévolus, mais par les revenus des simples taxes.

L’objectif annoncé de cette taxe est de financer un fond d’investissement et de développement agricole, annoncé l’an passé en mai, à la sortie du confinement. Ce fond était annoncé à hauteur de 11 Mrd € sur 10 ans,  et a été abondé à hauteur de 23 Moi€ en 2020/2021. Il devait financer des crédits bonifiés pour les organisations de producteurs ou les entrepreneurs  investissant dans le marketing, le transport, la chaine du froid ou le stockage des produits agricoles. Dans le projet de budget 2021/2022 il est abondé à hauteur de 100 Moi €, bien en deçà des 4 Mrd € que devrait rapporter l’AIDC

Le gouvernement lors de la présentation du budget a annoncé que 1000 marchés agricoles rejoindraient la bourse agricole virtuelle et bénéficieraient d’infrastructures, alors même que des marchés agricoles traditionnels ont été privés de revenus par les nouvelles lois agricoles actuellement contestées par les agriculteurs. Par ailleurs des investissements des marchés APMC ou dans la transformation agro-alimentaire devraient être éligibles, mais aucune précision n’a été donnée.