Afruibana promeut l’agriculture durable et intègre l’IAM Africa

Afruibana, une association panafricaine de producteurs et exportateurs de fruits annonce son adhésion à l’International Agroecological Movement of Africa (IAM Africa). Par cette initiative, l’association entend redynamiser sa coopération agricole avec l’Europe tout en veillant à la protection de la biodiversité. Afruibana regroupe les producteurs et exportateurs de fruits, notamment la banane, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Ghana. Avec un total de 80 000 emplois direct et indirect, ainsi qu’une production de 600 000 tonnes de bananes en 2019, Afruibana entend tirer davantage profit de l’accompagnement des acteurs européens. Lancée en marge de la troisième édition du One Planet Summit, tenue à Paris le 11 janvier 2021, la jeune initiative IAM Africa comprend déjà 112 membres et a pour ambition de booster durablement l’agriculture africaine avec l’accompagnement technique et financier de l’Europe. Cette démarche est d’ailleurs soutenue par le président du FIDA, Gilbert F. Houngbo.

Bénin : la politique agricole de Patrice Talon porte ses fruits

Le secteur du coton a largement profité des réformes engagées par le Président Talon. Avec plus de 700 000 tonnes récoltées, le Bénin est encore le premier producteur de coton d’Afrique de l’Ouest, une position qu’il occupe depuis 2018 et entend conserver, avec un objectif de 800 000 tonnes pour la campagne 2020-2021. Cette réussite témoigne des efforts de l’exécutif pour développer le secteur clé de l’agriculture, qui représente 25% du PIB, emploie 70% de la population active et assure 75% des recettes d’exportation du pays. Les progrès dans d’autres filières sont également indéniables : l’anacarde (de 91 608 tonnes en 2015 à 130 276 en 2019), le soja (de 139 909 tonnes en 2015 à 257 000 en 2019), le maïs et le riz, ainsi que les cultures maraîchères (de 633 862 tonnes en 2015 à 706 346 en 2019). En 2020, malgré des cours mondiaux défavorables, la fermeture de la frontière avec le Nigéria et la pandémie de Covid-19, la plupart des filières ont résisté, mais certains acteurs (anacarde et ananas en particulier) réclament plus de soutien, avec pour objectif d’augmenter la production et la transformation.

La chocolaterie franco-camerounaise Cocoa Valley s’installe au Cameroun

Le Camerounais Serge Ngassa, promoteur de la chocolaterie Cocoa Valley basée en Haute-Savoie en France, entend implanter au Cameroun dès le mois de juin 2021, une nouvelle unité de transformation en produits finis et semi-finis. Cela permettrait de réduire les coûts de transformation au bénéfice des producteurs locaux.  Le coût de l’investissement n’a pas été dévoilé, mais Serge Ngassa possède des plantations dans la vallée de Sanki (Ouest-Cameroun) et plusieurs hectares de cacaoyers à Ayos dans la région du Centre.

Ghana : Farmers Hope va valoriser les déchets de cacao à Kumasi

L’engrais organique Asaase Nofosuo, fabriqué à base de déchets de cacao par Farmers Hope, pourrait bientôt être vendu en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin. Officiellement lancé en 2012, l’engrais organique est depuis présent sur les marchés au Ghana et au Burkina Faso. La start-up ghanéenne prévoit de se doter d’une plus grande usine de recyclage des déchets qui sera installée à Kumasi au sud Ghana. La future usine de recyclage des déchets de cacao sera équipée de trois machines fabriquées localement. Chaque unité sera capable de produire 400 sacs d’engrais par heure, soit 6 600 sacs par jour contre 600 actuellement. Le premier grand fournisseur de coques de cacao de Farmers Hope est ADM Cocoa, une société rachetée par Olam. La start-up ghanéenne a également bénéficié d’un financement de la Banque de développement agricole (ADB) sous forme de prêt, ainsi que d’un investissement d’environ 500 000 dollars d’Acumen, une ONG qui lutte contre la pauvreté en investissant dans des entreprises, des dirigeants et des idées durables.

Au Niger, lancement de la foire annuelle aux produits maraîchers d’Agadez

Comme tous les ans, la grande foire des produits maraîchers de la région d’Agadez a débuté le 25 Janvier. Placée sous le Thème : « Relevons le défi de la sécurité alimentaire », cette 10e édition revêt un caractère particulier en raison de la pandémie de Covid-19, alors que les acheteurs sont moins nombreux que lors des éditions passées. La culture des produits maraîchers occupe une part importante dans le système agricole de la région. Le plan d’investissement 2016-2020 du programme 3N (les nigériens nourrissent les nigériens), avec la collaboration des coopératives maraîchères, a permis de structurer le secteur avec la mise en place de comptoirs de commercialisation. Ainsi, les quantités de produits commercialisés sont passées de 60 144 tonnes en 2016 à 77 314 tonnes en 2017, pour un chiffre d’affaires de 10,7 milliards FCFA en 2017 contre 10,2 milliards FCFA en 2016, selon les statistiques de la Chambre régionale de l’Agriculture. En 2018, la région totalise 417 coopératives pour 13 551 producteurs dont 1000 femmes.

Niger : le cadre juridique de la pêche et de l’aquaculture modernisé

Réuni en conseil des ministres ce 29 janvier, le gouvernement a adopté un projet de loi modifiant le régime de la pêche et de l’aquaculture au Niger. L’ancienne mouture en vigueur depuis 1998, présentait de nombreuses carences quant à la commercialisation des produits halieutiques ainsi que des dispositions relatives au contrôle de la qualité de ces produits. De plus, l’ancienne loi ignorait l’aquaculture. La nouvelle loi répond à tous ces manquements et prend également en compte les directives énoncées par l’UEMOA qui instituent un régime commun de suivi, de contrôle et de surveillance des activités de pêche au sein de l’espace communautaire ainsi qu’un régime commun de gestion durable des ressources halieutiques dans les États membres.

Des fermiers nigérians remportent une bataille judicaire déterminante contre Shell

Après 13 années de procédures, la justice néerlandaise a condamné en appel le géant pétrolier Shell à verser des indemnisations dans un procès intenté par des fermiers nigérians qui accusent la multinationale de fuites de pétrole ayant pollué 3 villages dans le Delta du Niger en 2008. La victoire des fermiers nigérians dans cette affaire pourrait faire jurisprudence en matière de responsabilité environnementale. Elle annoncerait le début d’une nouvelle ère, où les grandes multinationales comme Shell, ne pourront plus exercer sans loi et seront désormais responsables des effets néfastes de leurs opérations. La justice néerlandaise a affirmé que le montant des indemnisations serait précisé à une date ultérieure. La filiale nigériane de Shell a, quant à elle, rejeté la compétence de la Haye, et continue d’accuser les plaignants de sabotage.

Le Nigéria envisage de restructurer la Bourse des matières premières

Entre les dévaluations de la monnaie locale et les restrictions d’importations, le pouvoir d’achat des populations a été fragilisé et le contrôle des prix des denrées agricoles est un véritable casse-tête pour les autorités. Face à cette situation, la Banque centrale (CBN) envisage de repositionner la Bourse des matières premières (NCX) et obtenir ainsi, sous trois mois, toutes les autorisations requises pour permettre à la Bourse de jouer un rôle plus important dans la stabilisation des prix des denrées agricoles. Les réformes consisteront en une révision des opérations de la NCX ainsi qu’à la mise en place de bureaux et comités du Conseil d’administration et de gouvernance. La CBN compte également injecter, en partenariat avec Africa Finance Corp. et l’autorité des investissements souverains (NSIA) environ 131 MUSD pour la mise en place d’installations adéquates. Elle envisage également de négocier avec le Nigerian Postal Service (NIPOST) pour qu’il convertisse certaines de ses structures en entrepôts pour le stockage de denrées agricoles pour la NCX.

Togo : 80 sites agricoles supplémentaires pour la campagne 2021-2022

En prévision de la nouvelle campagne agricole, le ministère de l’agriculture prévoit de construire 80 zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) dans tout le pays. Ces nouvelles zones s’ajouteront aux 38 déjà en place. Au total, 8000 hectares, à raison de 100 ha par site, seront aménagés. Les travaux ont déjà démarré, avec l’identification des terres auprès des collectivités locales, les levées topographiques, et l’organisation des producteurs. Les Zaap permettent d’offrir des cadres coopératifs aux agriculteurs, améliorer la productivité, booster les rendements et moderniser l’agriculture nationale. A terme, 400 Zaap seront aménagées sur toute l’étendue du territoire.

Togo : Report de la campagne de transhumance 2021

Initialement prévue pour  démarrer le 31 Janvier, la campagne de transhumance 2021 est reportée à une date ultérieure sur toute l'étendue du territoire national, en raison de conditions climatiques défavorables. C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministre de l'agriculture, de l'élevage et du développement rural, Antoine Lekpa Gbegbeni dans un communiqué adressé aux différents acteurs impliqués. La période de transhumance a lieu chaque année de fin janvier à fin mai dans plusieurs pays de la sous-région. L’an dernier, environ 30 000 têtes de bovins ont parcouru le Togo. 

Togo : Infection de peste porcine dans les Savanes

Une flambée épidémique de Peste Porcine Africaine (PPA) s'est déclarée en janvier 2021 dans des élevages des localités de Pligou, Yemboure, Bombouaka, Tandjouaré et Sisiak dans la préfecture de Tandjouaré (Région des Savanes), annonce le ministère de l’élevage. La maladie attaque uniquement les porcins domestiques et sauvages, causant de fortes mortalités dans les élevages, et n'a aucun effet sur la santé humaine, rassure le ministère. Des mesures de riposte ont été prises, via un arrêté : il est ainsi décidé l'abattage et la destruction de tous les porcs et les produits dérivés dans lesdits élevages ainsi que dans toutes les exploitations porcines environnantes des foyers dans les différentes localités touchées, suivis de désinfection et d'un vide sanitaire de six mois, l'interdiction de mouvements des porcs, de leurs produits dérivés ainsi que le matériel d'élevage et des aliments pour animaux dans les zones d'infection pour une période de six mois. Une indemnisation sera accordée aux éleveurs affectés.

 

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