L’accès au crédit toujours impossible pour les petits agriculteurs; Réformes agricoles, contrées législativement par certains états; 10 états ont des élevages contaminés par la grippe aviaire

 

L’accès au crédit toujours impossible pour les petits agriculteurs

Le président d’ASSOCHAM, A.S. Mittal estime que la politique d’accès au crédit menée par le gouvernement indien n’a pas rempli sa mission. EN 2011-2012 le montant de crédit agricole à atteindre était de 4 750 milliards de roupies (54 milliards d’euros) tandis que l’objectif 2020-2021 était de 15 000 Mrds de roupies (170 Mrds d’euros). Si le crédit agricole a augmenté de 500% en 10 ans, moins de 20% des 125 millions de petits agriculteurs n’y a accès. 95% des tracteurs sont achetés via des sources non-bancaires de financement, à un taux moyen de financement soit 18%.

Une partie du crédit agricole est détournée de son objectif initial. Ainsi en 2017, 53% des crédits de la banque nationale pour le développement agricole et l’agriculture (NABARD) alloués à l’état du Maharastra allaient à Mumbai et sa banlieue, où il n’y a pas d’agriculture. En 2019 la Reserve Bank of India mettait en évidence que les crédits alloués à l’agriculture dépassaient le produit intérieur brut agricole : au Kérala (326%) en Andhra Pradesh (254%), au Tamil Nadu (245%) au Pendjab (231%) ainsi qu’au Télangana (210%).

Une des raisons était que les crédits alloués à 4-7% d’intérêt étaient refinancés aux petits agriculteurs au taux de 36%.

 

Réformes agricoles, contrées législativement par certains états

Les trois réformes agricoles adoptées par le gouvernement BJP en septembre de l'année dernière ont suscité de vives protestations de la part des agriculteurs. Au cours des trois derniers mois, six des États dirigés par l'opposition se sont opposés aux lois agricoles et deux d'entre eux ont adopté leurs propres lois. Trois États dirigés par le Congrès, à savoir le Pendjab, le Chhattisgarh et le Rajasthan, ont adopté leurs propres lois pour contourner les lois agricoles centrales, arguant que ces dernières étaient contraires aux intérêts de la communauté agricole. Contrairement au Pendjab, Chhattisgarh et le Rajasthan ne prévoient aucun soutien juridique pour l'achat de produits à des prix de soutien minimums, ce qui a été l'une des principales préoccupations des agriculteurs. Pendant ce temps, le Kerala, Delhi et le Bengale occidental, dirigés par l'opposition, ont rejeté les trois lois et exigé leur retrait par le gouvernement central. Il est intéressant de noter qu'il y a quelques années, le gouvernement du Bengale occidental avait adopté un amendement à la loi sur le Comité d'État pour la commercialisation des produits agricoles permettant aux agriculteurs de vendre leurs produits agricoles en dehors des mandis/marchés approuvés, tout comme l'une des nouvelles réformes introduites par le gouvernement central en septembre. Maharashtra et Jharkhand, tous deux dirigés par des partis d'opposition, devraient également suivre l’exemple de ces 6 Etats.

 

10 états ont des élevages contaminés par la grippe aviaire

En date du 30 janvier 2021, l'apparition de l'influenza aviaire dans des élevages de volailles a été confirmée dans dix États : du Kerala, de l'Haryana, du Madhya Pradesh, du Maharashtra, du Chhattisgarh, de l'Uttarakhand, du Gujarat, de l'Uttar Pradesh, du Pendjab et du Jammu & Cachemire.  Chez les corbeaux, les oiseaux migrateurs et les oiseaux sauvages, il a été confirmé dans 13 États, à savoir le Madhya Pradesh, l'Haryana, le Maharashtra, le Chhattisgarh, l'Himanchal Pradesh, le Gujarat, l'Uttar Pradesh, l'Uttarakhand, Delhi, le Rajasthan, le Jammu & Cachemire, le Pendjab et le Bihar. Des opérations de contrôle et de confinement dans les épicentres touchés et un travail de surveillance est effectué dans les endroits concernés par la contamination de la faune sauvage. Le gouvernement central contribue à 50%, aux côtés des états régionaux, pour l’indemnisation des agriculteurs pour l’abattage des volailles et la destruction des œufs et des aliments pour volailles.