Le FIDA appelle à plus d’efforts pour l’adaptation des petits exploitants aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) presse de plus en plus pour une meilleure répartition des investissements climatiques en faveur des petits producteurs agricoles, alors que ceux-ci ne bénéficient que de moins de 2 % du financement mondial de l’action climatique et fournissent près de 80 % des denrées agricoles notamment en Afrique subsaharienne. Un renforcement du soutien financier aux petits exploitants de cette zone est d’autant plus critique que la hausse de la température devrait accroître leurs vulnérabilités dans les prochaines années. Déjà l’année 2020, a été répertoriée comme l’une des plus chaudes de l’histoire moderne. Le FIDA compte annoncer le lancement du Programme élargi d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP+) en marge du Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques qui démarrera le 26 janvier prochain.  Cette initiative va mobiliser 500 MUSD afin de réduire les risques liés aux changements climatiques sur la sécurité alimentaire et d’aider plus de 10 millions de personnes.

D’ici 2025, le Cameroun veut garantir un cacao traçable à 100 %, des plantations au port d’exportation

Quatrième producteur mondial de cacao, le Cameroun investit dans la traçabilité de la filière avec la mise en place du cadre d’action pour un cacao durable et sans déforestation. Le gouvernement, les opérateurs privés, les partenaires internationaux et la société civile se sont engagés à garantir, dès 2025, « une traçabilité complète » des fèves produites dans le pays, à partir des plantations jusqu’au port d’exportation. Cette mesure a pour but de « renforcer le respect des droits des cacaoculteurs et des communautés et, enfin, de faciliter leur accès à un revenu décent », comme le recommande le commerce équitable. Concrètement, la traçabilité du cacao permettra de renseigner l’acheteur sur le respect des bonnes pratiques par les producteurs, la non-utilisation des enfants dans la production et le respect de l’environnement, ce qui engendrera une meilleure rémunération des producteurs par des acheteurs de plus en plus exigeants sur ces aspects.

Niger : Vaccination de 8 millions de têtes de bétail

La Direction régionale de l’élevage de Tahoua a lancé une campagne de vaccination du cheptel contre des maladies telles que péripneumonie bovine (PPCB), la peste des petits ruminants (PPR) et la pasteurellose des camelins. Ainsi, une centaine d’équipes de vaccinateurs ont été déployés pour immuniser 2,7 millions de têtes de bovins, 4,9 millions de petits ruminants et 241 218 camelins contre les épizooties mentionnées. Cette campagne de vaccination qui durera plus de 3 mois.

La BAD veut étendre l’initiative Desert to Power au Nigéria

Tirer profit du potentiel de ses régions arides pour accroître sa production électrique, telle est la proposition que fait la BAD au Nigéria. A cet effet, Akinwunmi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (BAfD) a annoncé l’intégration du Nigéria dans l’initiative Desert to Power. L’institution espère qu’en s’appuyant sur le projet qui permettra de générer au moins 10 GW de solaire dans la partie sahélienne du continent, le Nigéria parvienne à réduire son déficit énergétique. Ce dernier est actuellement d’environ 43 GW et est comblé en grande partie par les groupes électrogènes alors que le réseau national peine à fournir régulièrement 5 GW à ses abonnés. La mise en œuvre de l’initiative Desert to Power est déjà entamée au Maroc et au Kenya.

Au Nigéria, les investisseurs privés américains investissent dans l’agro-industrie

Lors d'une réunion virtuelle avec l'ambassadeur des États-Unis au Nigéria Mary Leonard, des hauts fonctionnaires américains et des investisseurs dans le secteur agroalimentaire, le gouverneur de l'État d'Edo Godwin Obaseki a déclaré que son gouvernement se focalise sur le renforcement des capacités pour attirer les investissements privés dans l'agro-industrialisation, particulièrement sur le palmier à huile ainsi que la production et la transformation du manioc. Ainsi, Fayus Inc. Sacramento s’est engagée à investir 43,7 MUSD dans les ingrédients alimentaires industriels et la chaîne de valeur du manioc dans l'État d'Edo, y compris le transfert de connaissances technologiques et l'augmentation des flux commerciaux et d'investissements entre les États-Unis, le Nigéria et d'autres pays de la CEDEAO. Enfin, 18 MUSD supplémentaires seront investis au Ghana et au Togo avec le soutien du West Africa Trade and Investment Hub (WATIH) financé par l'USAID.

Nigéria : la Banque centrale libèrera 300 000 tonnes de maïs en février pour réduire la hausse des prix

Alors que la limitation des importations de maïs depuis juillet 2020 pèse sur l’industrie de la volaille et fait flamber les coûts de production, la Banque centrale (CBN) a annoncé qu’elle fournirait au marché intérieur 300 000 T de maïs à un prix subventionné (le gouvernement détient plus d’un million de tonnes de réserves stratégiques de maïs). Le prix de la tonne de maïs a grimpé à 155 000 nairas actuellement contre 95 000 nairas en juin dernier avant la restriction d’accès aux devises étrangères pour les importations. Il s’agit de la dernière tentative en date des autorités pour apaiser les craintes sur l’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire et l’alimentation animale. Sur le dernier trimestre 2020, la CBN a adouci les restrictions pour permettre l’importation de 262 000 tonnes de maïs par 4 compagnies locales (Chi Farms, Wacot, Premier Feeds et Crown Flour Mills). Cependant, d’après les prévisions de l’industrie nigériane de la volaille, il faudrait importer près de 5,6 MT de maïs pour répondre aux besoins de l’alimentation animale, alors que le gouvernement n’a autorisé jusqu’ici que l’importation de 500 000 T de maïs par l’industrie de la volaille en 2020/2021. Du côté de la production locale, l’insécurité liée au terrorisme ainsi que les inondations de juillet dernier ont conduit à une baisse de près de 25 % des superficies plantées en 2020/2021, et la récolte du pays devrait atteindre 9 MT durant ladite campagne. Pour rappel, l’industrie de l’alimentation animale consomme plus de 60 % de la production nationale de maïs du Nigeria.

Nigéria: saisie de 8,8 tonnes d'écailles de pangolin et d'ivoire

Le Nigéria a saisi huit tonnes d'écailles de pangolin et une soixantaine de sacs remplis de défenses d'éléphants, d'os de lions et autres à destination du Vietnam. La cargaison, d’un poids total de 8,8 tonnes et d’une valeur estimée de plus de 2 MEUR, saisie dans le port de Lagos le 21 janvier, était dissimulée dans un container de meubles. Le Nigéria est devenu une plaque tournante des trafics des animaux pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. Bien que le commerce d'ivoire soit officiellement interdit au Vietnam depuis 1992, le pays est un marché de choix pour les défenses d'éléphant, en plus d'être un point de transit vers la Chine voisine. Le commerce illégal d'ivoire est la troisième forme de trafic la plus rentable après les stupéfiants et les armes : l’ivoire peut atteindre jusqu'à 7000 EUR le kilo.

Togo : Global Trade Corporation lance un projet de chaîne agroalimentaire à 3 Mds FCFA

L’engagement étatique et les ressources mises en place pour catalyser les investissements privés dans le secteur agroalimentaire commencent à porter leurs fruits, pour preuve l’investissement de 3 Mds FCFA de Ghislain AWAGA, le plus jeune milliardaire du pays, à la tête de plusieurs entreprises dont la Global Trade Corporation (GTC) SA, spécialisée dans la spéculation boursière. Le projet de création d’une chaîne agroalimentaire à Notsé a pour objectif principal d’accroître la production animale et végétale. Il permettra de créer une chaîne de production, de transformation et de distribution de produits agricoles et d’élevage et devrait atteindre, en pleine capacité (dans 5 ans), 120 000 poulets de chair, 80 000 poules pondeuses, 40 000 têtes de porcins et 20 000 bovins par an. Le projet permettra, en outre, de produire 2 500 t de soja, 6 000 t de gingembre et 500 t d’anacarde par an, sur une superficie de 1000 hectares.

 

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