Montée en puissance de l’apiculture en Afrique de l’Ouest

Koster Keunen, l'un des principaux transformateurs, raffineurs et distributeurs mondiaux de cires naturelles, a bénéficié d’une subvention de près de 2 MUSD du West Africa Trade & Investment Hub financé par l'USAID pour organiser et améliorer la chaîne d'approvisionnement apicole de l'Afrique de l'Ouest afin de répondre aux normes internationales en matière de miel et de cire d'abeille. La société fournira des équipements, des formations et de nouvelles technologies, et facilitera les certifications pour les petits exploitants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Mali, au Nigéria et au Togo. Le partenariat, axé sur le soutien aux petits agriculteurs, vise à promouvoir les objectifs de l’initiative Prosper Africa du gouvernement américain d'accroître le commerce et l’investissement dans les deux sens.

Bénin : bonne tenue du marché du sésame, malgré une tendance mondiale à la baisse

Les prix sont plutôt orientés à la basse sur les différents marchés du sésame à travers le monde, et il est possible que cette tendance se répercute sur les marchés locaux d'Afrique de l'Ouest. Mais pour l’heure, la situation est encore bonne au Bénin où le marché est très actif, avec une demande importante notamment des acheteurs étrangers.

Le camerounais Biopharma cherche à conquérir l’Afrique

En 17 années d’existence, le fabricant camerounais de cosmétiques a réussi à pénétrer 22 pays, dont 18 africains, parmi lesquels le Nigeria, la Zambie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Ouganda, la RDC, le Soudan, le Togo, le Bénin, l’Angola, le Mali, le Congo, le Gabon. Pour réussir cette percée, il a noué des partenariats avec des distributeurs locaux, comme Cheka au Nigeria. L’entreprise, qui assure générer près de 800 emplois directs en Afrique, explore par ailleurs la piste d’une plateforme logistique robuste au Cameroun, avec l’aide de l’État, pour davantage exporter et conquérir de nouveaux marchés sur le continent. La logistique et le passage des frontières devraient être facilités par le démarrage officiel de la ZLECAf le 01 Janvier 2021.

Nigéria : l’appel pour la sécurité alimentaire du Président Buhari

Lors d'une réunion virtuelle du Presidential Economic Advisory Council (PEAC) le Président indiqué vouloir diminuer les coûts des produits alimentaires de base. Il a en outre rappelé la directive à la Banque centrale du Nigéria (CBN) de ne pas allouer de devises aux importateurs de denrées alimentaires et d'engrais, alors que les quatre principales frontières terrestres du pays, fermées depuis Août 2019, ont rouvert en Décembre 2020. Cependant, si la réouverture des frontières peut contrer la flambée des prix des denrées alimentaires, elle peut aussi avoir un effet néfaste sur la production locale si la contrebande n'est pas activement combattue. Par ailleurs, l'insécurité dans les régions de production des aliments reste un frein majeur, de nombreux agriculteurs de ces régions ne se rendant plus sur leurs terres par peur d'être tués ou enlevés.

Le Nigéria adopte un budget de combat mais seulement 2% va à l’agriculture

Le président Buhari a approuvé le 31 décembre un budget de 13,59 billions de nairas (28,1 Mds EUR) pour 2021, en hausse d’environ 20% par rapport à celui de 2020, alors que le pays est aux prises avec la récession. L’économie nigériane devrait reprendre très faiblement en 2021 à 1,5% selon le FMI. La récession s’accompagne d’une inflation à deux chiffres pour les produits alimentaires, et d’une dépréciation de la monnaie nationale. Si la diversification de l’économie et la sécurité alimentaire figurent toujours en tête des priorités affichées de l’Etat, le budget 2021 du ministère fédéral de l’Agriculture et du Développement rural s’élève à moins de 2% du budget global.

Trafic de pangolins entre la Chine et le Nigéria

Le 5 janvier 2021, la justice chinoise a condamné 17 trafiquants qui avaient introduit depuis le Nigeria d'énormes quantités d'écailles de pangolin à des peines allant de 15 mois à 14 ans d'emprisonnement. La contrebande, active en 2018 et 2019, était évaluée plus de 22 MEUR. Certains lots d'écailles étaient dissimulés dans des livraisons de gingembre, selon l'acte d'accusation. L'écaille de pangolin est prisée dans la médecine chinoise pour ses vertus curatives, non démontrées scientifiquement, et peut atteindre des prix très élevés.  Les pangolins ont officiellement été retirés de la pharmacopée officielle chinoise en 2020, une décision qui a coïncidé avec l'apparition dans le pays du nouveau coronavirus. Au cours des derniers mois, la Chine a interdit la vente d'animaux sauvages pour la consommation alimentaire, invoquant le risque de maladies transmissibles à l'Homme, mais ce commerce reste légal à des fins de recherche scientifique ou pour la médecine traditionnelle.

Les entrepreneurs du made in Togo

Dans plusieurs secteurs d’activité, des sociétés 100 % togolaises réussissent à s’imposer. La volonté et la motivation de leurs fondateurs y sont pour beaucoup : retenons Aimée Abra Tenu-Lawani fondatrice de la  société SetP Cosmétiques naturels (Kari Kari), et Eric Agbokou, fondateur de Choco Togo. Aimée Abra Tenu-Lawani revendique fièrement le made in Togo: «Je suis togolaise, l’entreprise est installée au Togo et emploie des Togolais, nous travaillons les matières premières locales» énumère-t-elle. Seuls apports de l’étranger, ses formations en saponification et cosmétiques, effectuées en Suisse et en France, en 2012 et 2014. La société se finance sur fonds propres à 90 %, et bénéficie pour le reste d’un appui des autorités togolaises, via le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ). Sa marque Kari Kari produit des savons équitables et biologiques, des huiles anti-moustiques et des baumes corporels, pour un chiffre d’affaires de 18 M CFA (27 433 EUR). Eric Agbokou rend hommage au chocolat togolais, avec son entreprise spécialisée dans la fabrication de chocolat 100 % naturel. Fondée en 2013, la société compte aujourd’hui 14 employés permanents et 55 temporaires. Elle est basée à Lomé et Kpalimé et produit une tonne de chocolat par an. Le projet a été facilité par le programme Youth in action financé par l’Union européenne, mais la société vit désormais de ses recettes, et mise sur la qualité du produit, tout en favorisant «une économie basée sur la transformation des matières locales et la consommation de produits locaux».

Avec le Mifa, le Togo a-t-il trouvé la clé du financement de l’agriculture ?

En deux ans, le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole a permis de rapprocher les banques et le monde rural, même si les besoins de ce dernier sont encore loin d’être satisfaits. En juin 2020, le Mifa avait déjà mobilisé 26 Mds FCFA (presque 40 MEUR) sur les 50 Mds FCFA prévus pour l’année 2020. Une performance qui rappelle celle de 2019, où le niveau de financement de 8,1 Mds FCFA avait dépassé les prévisions établies à 7 Mds FCFA. Ces ressources ont bénéficié en 2019 à 76 500 producteurs, qui ont ainsi pu améliorer leurs rendements et embaucher. Fondé sur le partage des risques, le Mifa permet à l’État et à ses partenaires de se porter garants des producteurs, rassurant ainsi les banques. Les financements dégagés par les institutions financières restent cependant modestes par rapport aux besoins du secteur: en 2019, les crédits ne représentaient que 4,6 % du total des prêts mis en place par les banques.

EDF et Bboxx fourniront des pompes solaires à 5 000 agriculteurs du Togo

Electricité de France (EDF) et la société britannique Bboxx, spécialisée dans l’installation de kits solaires autonomes, vont commercialiser des pompes à eau solaires au Togo, afin de permettre à des milliers d’agriculteurs de bénéficier de solutions d’irrigation durables. Le gouvernement togolais subventionnera les systèmes d’irrigation à hauteur de 50 % en faveur de 5 000 agriculteurs qui ne disposent pas du réseau de distribution d’électricité. D’un autre côté Bboxx et EDF assurent le déploiement de pompes par le biais de SunCulture, expert en irrigation solaire et partenaire d’EDF au Kenya.