La Banque mondiale finance la résilience agricole dans six pays africains

La Banque mondiale a accordé un montant 60 MUSD à six pays (Sénégal, Mali, Ghana, Éthiopie, Kenya et Zambie) pour renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux menaces liées au changement climatique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements pris lors du  sommet Action Climat organisé par les Nations Unies en 2019, qui promettaient de soutenir en Afrique  à travers la recherche sur la sécurité alimentaire basée sur les technologies agricoles climato-intelligentes. L’enjeu ici est de faire bénéficier agriculteurs et éleveurs de techniques innovantes permettant d’anticiper les événements climatiques et réduire leurs effets sur le rendement, alors que très peu de pays respectent les accords de Maputo de 2003 recommandant aux Etats de consacrer au moins 10% de leur budget à l’agriculture.

Le Cameroun veut protéger le « Toghu », le cacao rouge, le « Ndôô » et l’ananas de Bafia

Après le succès du poivre de Penja et du miel d’Oku, le Cameroun poursuit ses démarches pour faire reconnaitre en Indications Geographiques ses produits locaux de qualité exceptionnelle, et le ministère en charge de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) indique qu’il entend poursuivre le processus de protection du cacao rouge du Cameroun, et amorcer la protection du vêtement traditionnel appelé “Toghu” dans le Nord-Ouest, de la mangue verte de l’Est dénommée “Ndôô” et le très prisé ananas de Bafia. Au Cameroun, les exemples du miel blanc d’Oku et du poivre de Penja sont très encourageants: le prix du kilogramme de poivre de Penja est passé de 2 500 FCFA à 14 000 FCFA depuis sa labellisation en IG, avec un triplement de Sa production.

Ghana : inauguration de l'usine de transformation multifruit de Bodukwan

Le Président Nana Akufo-Addo a mis en service l’usine de transformation multifruit de Bodukwan, un projet relevant de l’initiative gouvernementale one District-one Factory. L'usine de transformation de fruits, qui a une capacité de 72 tonnes par jour, transformera sept variétés de fruits et légumes, y compris la mangue, l'ananas, la pastèque et les tomates en concentré, pour l'exportation et pour le marché intérieur.

Nigéria : portée par l’indice des prix alimentaires, l'inflation atteint son plus haut niveau en 3 ans

Le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS) a indiqué que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 14,9% en novembre 2020 par rapport à l’année précédente, le plus haut niveau atteint depuis près de 3 ans. Cette inflation, en hausse pour le quinzième mois consécutif, est essentiellement portée par l’indice des prix des denrées alimentaires qui représente plus de la moitié du panier de l'inflation. Pour de nombreux observateurs, cette situation reste fortement tributaire des politiques économiques protectionnistes lancées par le Nigeria depuis quelques années : fermetures des frontières et interdiction faite à la Banque centrale de fournir des dollars pour les importations de nourriture et d'engrais, ce qui a poussé les commerçants à se fournir sur le marché parallèle des devises. Cependant, la vague d’insécurité qui secoue le pays a également ses effets sur le niveau de l’inflation. Ces derniers mois, le Nigeria a été le théâtre de violences contre les agriculteurs,  ce qui a eu pour conséquence de faire baisser le niveau des réserves alimentaires, et d’augmenter les prix des principaux produits de base. Rappelons que depuis 2015, l’inflation annuelle au Nigeria n’est jamais descendue en dessous de la limite supérieure de 9% fixée par la Banque centrale.

Le Nigéria va ouvrir un centre d'excellence en aquaculture dans l’Etat de Lagos

Le gouverneur de l'État de Lagos a annoncé que le gouvernement de l'État, en partenariat avec un investisseur privé, est en train de créer le Lagos Aquaculture Center of Excellence (LACE) avec une écloserie d'une capacité de 50 millions de poissons,  suffisamment pour approvisionner 5 000 petites exploitations. Le LACE comprendra également une usine d'aliments pour animaux de 24 000 tonnes et un centre de transformation du poisson d'une capacité de 20 000 tonnes. La demande annuelle de poisson dans l’État est de 374 000 tonnes, bien en dessous des 155 000 tonnes de production actuelle, le déficit étant comblé par les importations.

Nigéria : AUDA-NEPAD soutient l’autonomisation des petits agriculteurs

Un nouveau projet d’une valeur de 2 Mds USD en faveur de l’autonomisation des petits exploitants agricoles a été annoncé par African Union Development Agency-NEPAD. Le projet est réalisé en partenariat avec les gouvernements des États fédérés et la Banque centrale du Nigéria (CBN). L’objectif du projet est de renforcer la production alimentaire, la consommation locale et les exportations du Nigeria. Sur les 36 Etats qui composent le Nigeria, 22 ont été sélectionnés comme états-pilotes : Kwara, Yobe, Katsina, Ekiti, Adamawa, Delta, Sokoto, Imo, Plateau, Nasarawa, Kano, Ebonyi, Kebbi, Akwa-Ibom, Gombe, Bauchi, Borno, Benue, Kaduna, Ondo, Zamfara, Niger, Enugu.

Nigéria: le Conseil national de la nutrition approuve un plan quinquennal pour réduire la faim et la malnutrition

Un plan d'action de 5 ans (National Multi-Sectoral Plan of Action for Food and Nutrition (NMPFAN) 2021-2025), qui permettra la mise en œuvre d'interventions et de programmes visant à résoudre les problèmes de faim et de malnutrition, a été approuvé par le National Council on Nutrition (NCN), présidé par le vice-président Yemi Osinbajo. Le plan devrait réduire de 50% la proportion de personnes souffrant de malnutrition; augmenter le taux d'allaitement maternel à 65% ; réduire le taux de retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans à 18% d'ici 2025 grâce à l'intensification des interventions prioritaires.

Togo: Utilisation des données des téléphones portables pour identifier les bénéficiaires de l'aide

GiveDirectly, organisation à but non lucratif basée aux États-Unis, utilise des algorithmes pour identifier les personnes vivant dans l'extrême pauvreté en analysant leurs habitudes de téléphonie mobile. GiveDirectly a déjà effectué des paiements directs en espèces à 30000 personnes dans le cadre d'un projet pionnier au Togo. Les destinataires potentiels sont contactés par téléphone et invités à demander de l'aide. L'ensemble du processus se fait à l'aide d'un téléphone mobile, de l'application à la réception d'un virement numérique sur un compte lié à son numéro de mobile. L'argent peut ensuite être retiré dans les magasins locaux en espèces si nécessaire. Le dispositif, lancé à la mi-novembre, vise à toucher 60000 bénéficiaires dans une première phase allant jusqu'à la mi-2021.

 

Clause de non-responsabilité : Le Service Économique Régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication