En Afrique de l’Ouest, seulement 20 % des laiteries s’approvisionnent en lait local

Selon le CIRAD, 20 % des laiteries basées en Afrique de l’Ouest collectent du lait local, un taux très faible lié aux difficultés dans l’approvisionnement et à la concurrence des importations. Cette collecte se fait essentiellement auprès d’un réseau de 20 000 familles d’éleveurs et le taux de collecte régulière du lait local varie de 1 % au Nigéria à 7,8 % du lait produit au Sénégal. Cette faiblesse de l’approvisionnement local des industries est attribuable au fait que l’essentiel du lait de vache est autoconsommé et également par les difficultés de mobilisation des stocks en raison notamment du déficit d’infrastructures de transport et de la dispersion des troupeaux. A ces différents facteurs s’ajoutent, la part croissante des poudres de lait enrichies en matières grasses végétales sur le marché ouest-africain : les mélanges de poudres ré-engraissées constituent les deux tiers des achats de produits laitiers en Afrique de l'Ouest et près de 70 % de la consommation de produits laitiers dans la plupart des capitales en 2019. L’Afrique de l’Ouest consacre entre 1,5 et 1,8 Md EUR à ses importations de produits laitiers. Les principaux acheteurs sont le Nigéria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Ghana et la Mauritanie.

Niger : L'accès à l'eau en forte progression en zones urbaine et rurale

L’accès à une eau de qualité pour tous a été au cours des 8 dernières années l’une des préoccupations majeures du gouvernement.  Entre 2011 et 2019, la réalisation de 117 219 branchements et la construction de 1 838 bornes fontaines publiques ont permis de doubler le nombre de citadins qui ont accès à l’eau potable. Ainsi, le taux de desserte en milieu urbain est passé de 73,75% en 2010 à 95,62% en 2019. En parallèle, sur la même période, c’est environ 500 000 nouveaux ménages qui ont eu accès à l’eau potable en milieu rural. Cette performance a été rendue possible grâce notamment aux travaux de construction et de réhabilitation des ouvrages hydrauliques et l’amélioration de l’entretien. Les types d’ouvrages construits ou réhabilités comprennent les mini adductions d’eau potable (AEP) simples et multi-villages, les postes d’eau autonomes, les puits cimentés villageois et pastoraux, les forages à motricité humaine et les stations de pompage pastorales entre autres. Ces efforts ont permis de doubler le taux des ménages ruraux ayant accès au service basique d’eau potable et de le faire passer de 18 % en 2016 à 35,7 % en 2019.

Nigéria : Fan Milk-Danone a démarré la construction de sa nouvelle ferme laitière dans l’Etat d’Ogun

Fan Milk prévoit de développer une ferme laitière moderne au sein de l'Institut agricole d'Odeda (Etat d’Ogun). Ce projet visera en outre à l’amélioration des pâturages et prévoit le lancement d'un institut de formation Danone pour les agriculteurs locaux. Grace à ce projet, Fan Milk–Danone s’engage à améliorer la participation des agriculteurs et producteurs locaux à la production laitière, ce qui est en ligne avec la politique de la Banque centrale et du gouvernement fédéral visant à parvenir à l'autosuffisance alimentaire dans le pays. Le directeur général de Fan Milk Plc, Ferdinand Mouko, a déclaré : «Nous sommes convaincus que le projet d’intégration en amont des produits laitiers de Fan Milk-Danone améliorera les conditions de vie des producteurs laitiers de l’État d’Ogun, qui bénéficieront du soutien et de l’expérience que Danone développe en Afrique depuis des décennies ». Fan Milk Plc fabrique de la crème glacée et des jus surgelés au Nigéria depuis 1963 ; Danone devient actionnaire majoritaire de FanMilk en 2016 et en acquiert la pleine propriété en 2019.

Nigéria : Nigerian Breweries (NB) a inauguré une nouvelle usine de PET dans l’Etat d’Ogun

L'installation a la capacité de produire 24 000 bouteilles par heure, et servira également de point stratégique pour exporter vers les pays d'Afrique de l'Ouest et au-delà. S'exprimant lors l’inauguration de la chaine de production automatisée, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Investissement d’Ogun, Otunba Niyi Adebayo, a expliqué que cette nouvelle chaine de production montre l'engagement de Nigerian Breweries dans le développement d’opportunité économiques et la création d’emplois.  En partenariat avec l’Etat d’Ogun, Nigerian Breweries a également investi plus de 1,6 Mds NGN (34 MEUR) dans divers projets communautaires et sociaux dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'accès à l'eau potable, de l'environnement, de l'autonomisation des jeunes et des femmes.

Le Nigéria parmi les six pays africains en tête pour l'adoption des cultures génétiquement modifiées

Le Nigéria, l'Éthiopie et le Malawi font depuis 2019 partie des pays africains qui plantent des cultures génétiquement modifiées (GM), aux côtés de l'Afrique du Sud, du Soudan et du Swaziland, selon un rapport du Service international pour l'acquisition de l'agro-biotechnologie Applications (ISAAA). Selon le rapport, fin 2019 ces six pays avaient cultivé trois grandes cultures biotechnologiques (maïs, soja et coton) sur environ trois millions d'hectares. Le Nigéria a récemment approuvé la plantation commerciale de niébé GM résistant au foreur des gousses (PBR).

Twiga Foods à la conquête de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest début 2021

Twiga Foods, le distributeur kenyan de produits agricoles envisage de se lancer dans la conquête de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est en début 2021. Dans le cadre de cette expansion, la compagnie compte notamment s’implanter au Ghana, au Nigeria, en Ouganda, au Rwanda et en Tanzanie. Twiga Foods dispose notamment d’une plateforme numérique de commande et achemine les fruits et légumes vers les commerçants du secteur informel grâce à des tricycles. Il faut noter par ailleurs que l’entreprise a bénéficié d’une enveloppe de 30 MUSD de la part de la Société financière internationale (SFI) afin de soutenir 300 agriculteurs de son réseau d’approvisionnement. Au total, Twiga Foods possède 13 000 fournisseurs et travaille avec 6 000 vendeurs informels auxquels elle livre environ 120 tonnes de produits agricoles par jour.

Une cargaison de riz de 1,5 milliard FCFA du Japon pour le Togo

Le Togo va réceptionner fin décembre un don japonais de 4791 tonnes de riz d'une valeur de 1,5 milliard FCFA. Cet appui du Japon s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance alimentaire Kennedy Round au titre de l’année 2019. Acté par la signature de l’Echange des Notes par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Antoine Lékpa Gbégbéni, et par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Togo, M. Hidéaki Kuramitsu, ce don de riz « vient à point nommé pour réduire le déficit structurel en riz au Togo en raison des productions insuffisantes », selon le ministre. Au-delà de l’assistance alimentaire aux plus démunis, « les fonds de contrepartie » qui seront constitués à partir des recettes de la vente du riz, serviront à financer des projets de développement socioéconomique en accord avec les clauses des Notes.

Le gouvernement Togolais annonce deux transactions dans le secteur de l’agrobusiness

Le gouvernement Togolais a conclu un partenariat stratégique avec Olam International Ltd et Arise Special Economic Zone, sa filiale détenue conjointement avec l’Africa Finance Corporation. L'Etat Togolais et Arise ont signé un premier accord créant une plateforme industrielle intégrée afin d'attirer des investisseurs et de développer des collaborations industrielles multisectorielles, incluant la production et la transformation de produits agricoles au niveau local. Conformément à l'accord, ce projet sera développé par une société privée, détenue et exploitée par l'Etat Togolais (35%) et Arise (65%) sous le nom de Platform Industrial Adétikopé SAS (PIA SAS). L'investissement total dans ce projet est de 200 MEUR. En outre, le gouvernement Togolais a vendu 51% de la Nouvelle Société Cotonnière  du Togo (NSCT), à Olam, pour 34,4 millions d'euros. Ce montant comprend 15,3 millions d’euros de participation au capital d’Olam plus 51% du fonds de roulement net (19,1 millions d’euros). Par conséquent, Olam paie un premium de 70% à la République togolaise pour cette acquisition.

 

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