Delhi Chalo ! (va-t-en Delhi !) C’est le cri de protestation des agriculteurs du Pendjab dont le mécontentement ne fait que grossir. Pour faire bien montrer leur détermination au gouvernement fédéral de Delhi qui ne veut pas entendre leurs craintes concernant la nouvelle loi sur les marchés agricoles, les agriculteurs ont décidé de marcher sur Delhi. Mais ils ne sont plus seuls, rejoints aussi par des agriculteurs d’autres états :Uttar Pradesh, Uttarakant, Kerala et Haryana.

Dés le 26 novembre, des milliers d’agriculteurs étaient annoncés marchant sur 5 autoroutes en direction de Delhi;.  L’Etat de l’Haryana, gouverné par le parti présidentiel, a tenté d’arrêter la progression des agriculteurs en arrêtant les leaders et en fermant les routes, mais les barrages n’ont pas tenus.

Vendredi la police de Delhi les a stoppés au motif que les règles liées à la pandémie interdisaient les grands rassemblement. A cela certains agriculteurs répondaient : nous les fermiers du Pendjab, nous produisons le riz et le blé pour les habitants de Delhi. Nous marchons en paix et nous sommes accueilli par des canons à eau et des gaz lacrymogènes »

Vendredi les femmes prenant part à la manifestation seraient au moins 40 000, venues du Pendjab à soutenir l’Union des agriculteur Barthi Kisan. 

Le ministre de l’agriculture Narendra Singh Tomar a proposé de recevoir les leaders de la protestation début décembre. En fin de journée, vendredi, les agriculteurs ont eu l’autorisation de pénétrer dans la capitale pour manifester dans le nord de Delhi.

Le premier ministre Modi, intervenant à l’occasion de la fête sikh indienne Guru Nanak Jayanti, a défendu les nouvelles lois agricoles et réaffirmé qu’elles étaient bénéfiques pour les agriculteurs.

 

Aides et initiatives gouvernementales

Le gouvernement du Chhattisgarh prévoit que les pécheurs puissent avoir un accès aux prêts bonifiés, et une réduction des tarifs d'électricité en faisant entrer la pêche dans les activités agricoles. Le Chhattisgarh se classe au 6e rang du pays pour la production de poisson en eaux continentales.

Le ministère de l'agriculture a approuvé des prêts bonifiés d'une valeur de 39,7 milliards INR (450 millions EUR), offerts dans le cadre du Fonds de micro-irrigation (MIF) créé avec la Banque nationale pour l'agriculture et le développement rural (NABARD), pour la mise en œuvre de projets de micro-irrigation dans plusieurs États. Le MIF a été créé en 2019-20.

Miel : inauguration du programme de la NAFED (National Agricultural Cooperative Marketing Federation of India) d’aide à la création d'organisations de producteurs agricoles (FPO) pour les apiculteurs et les collecteurs de miel. Dans cinq États, à savoir le Bengale occidental, le Bihar, le Madhya Pradesh, l'Uttar Pradesh et le Rajasthan, les FPO couvriront 340 villages et environ 5000 apiculteurs et collecteurs de miel devraient en bénéficier. Les FPO ont vocation à améliorer les compétences scientifiques apicoles, les infrastructures pour le traitement du miel, ainsi que des laboratoires de contrôle de la qualité. La NAFED aidera également les apiculteurs et les collecteurs de miel des cinq États pour la promotion et la commercialisation collective. En Inde, l'apiculture est non organisée au sein de la population rurale et tribale.

 

Commerce

L'Égypte, le deuxième plus grand marché pour la viande de buffle indien, a récemment arrêté les importations en provenance de l'Inde en raison de traces de pesticides dans la viande. Selon l'industrie, l'Égypte a modifié ses normes sanitaires et a commencé à rejeter les lots indiens, poussant le gouvernement indien à aborder la question avec le gouvernement égyptien. Actuellement, les exportations de viande de buffle et d'abats vers l'Égypte ont diminué de 31 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 2 099 t au 31 octobre, en raison de la pandémie. Dans l'ensemble, les exportations indiennes de viande de buffle ont chuté de 18 % par rapport à l'année dernière pour atteindre 457 264 t, d'une valeur d'environ 1,15 milliard EUR, en avril-septembre 2020.

 

Autres nouvelles

Les prix des huiles alimentaires telles que l'huile d'arachide, de soja, de tournesol et de palme ont augmenté de près de 20 à 30 % au cours de la dernière année en Inde en raison de la reprise de la demande dans le pays. La baisse de la production d'huile de palme en Malaisie, l'un des principaux producteurs, au cours des six derniers mois a entraîné une augmentation des prix des autres huiles alimentaires. L'Inde importe environ 15 miot d'huile comestible par an, dont 9 miot d'huile de palme et 2,5 miot d'huile de soja et d'huile de tournesol. Le 26 novembre, le gouvernement a réduit le droit de douane de base sur l'huile de palme brute de 37,5 % à 27,5 % afin d'augmenter les importations et baisser les prix des huiles alimentaires. L'huile de palme représente plus de 40 % de la consommation totale d'huile alimentaire en Inde, dont près de 70 % sont utilisés par l'industrie agro-alimentaire.

Le segment indien des biscuits a connu une augmentation de près de 20 % par an en raison d'un changement d’habitude des consommateurs pendant la pandémie. Ceci a incité les grandes entreprises agroalimentaires à élargir leur gamme vers la biscuiterie. Selon EY India, les perspectives de l'industrie indienne de la boulangerie sont optimistes, les prévisions de valeur du marché devant dépasser 10 milliards d'euros d'ici 2024, avec un taux de croissance annuel moyen de 9,3 % entre 2019 et 2024. En revanche, actuellement le segment des biscuits génère un peu plus de282 millions d'euros annuellement.

La première édition des EDF Pulse India, qui récompense des start-ups promouvant des énergies durables, a retenu 4 lauréats, dont un dans le domaine agro-alimentaire. Le prix spécial a été décerné à la société indienne Temperate Technologies qui utilise l'énergie solaire pour alimenter de petites chambres réfrigérées dans les villages (température entre 15 et 25 °).