Le 2 novembre, à l’invitation du ministre Bruno Le Maire et en présence du gouverneur de la Banque de France, une réunion des ministres des finances et des gouverneurs de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et des Comores s’est tenue dans un format restreint et par visioconférence. Cette réunion a porté sur l’impact et sur les réponses à la pandémie de Covid-19.

Le 2 novembre, le ministre a réuni, en présence du gouverneur de la Banque de France, les ministres de l’économie et des finances de l’UEMOA, de la CEMAC et de l’Union des Comores, les présidents des institutions régionales, les gouverneurs des banques centrales mais aussi le FMI et la Banque mondiale.

Cette réunion, qui fait suite aux réunions semestrielles organisées avec les pays avec lesquels la France a un accord de coopération monétaire, a permis de faire le point sur l’impact de la crise sanitaire sur les économies et les réponses de politiques publiques apportées.

Les discussions ont en effet mis en avant les réponses à la crise, qu’elles soient apportées par les Etats, au travers de plans de riposte rapides ou par l’assouplissement temporaire des objectifs de convergence (cible de déficit notamment en UEMOA) et par les banques centrales, via des politiques monétaires plus accommodantes.

Les participants ont souligné la pertinence de la réponse multilatérale à la crise pour soutenir les pays en développement. Les institutions financières internationales ont, en effet, alloué des financements d’urgence massifs, avec un montant record de 26 Md USD du FMI à destination du continent africain. Les participants se sont félicités du prolongement de l’initiative pour la suspension du service de la dette (DSSI), initiée dans le cadre du Club de Paris et du G20, et permettant de reporter les échéances de remboursement de la dette des pays en développement. Ils ont salué la perspective de l’adoption par le G20 et le Club de Paris d’un cadre commun de traitement de la dette.

En outre, la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures renforçant l’intégration régionale, facteur de résilience et de solidarité des États face aux chocs exogènes, a été soulignée dans un contexte sécuritaire régional difficile et un environnement économique international incertain. En particulier, l'enjeu central que constitue le financement des dépenses de sécurité a été soulevé, avec un focus particulier sur le Sahel, par le vice-président de la Banque Mondiale, Ousmane Diagana, qui a fait le point après les échanges de haut niveau qui avaient été organisés sur le sujet en marge des Assemblées annuelles.

Enfin, à la suite d’un état des lieux réalisé par le FMI sur la réponse à la crise, les participants ont relevé le caractère central de la question du financement à long terme des économies du continent africain. Certains ministres ont mis en avant l’importance de la coordination entre les partenaires techniques et financiers. Plusieurs d’entre eux ont salué l’organisation d’un Sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai 2021. Cette conférence sera l’occasion d’aborder de nombreux enjeux d’avenir : les financements nécessaires au développement de l’Afrique, la soutenabilité des dettes publiques, le rôle respectif des prêts et des dons, ou encore le rôle de l’assistance technique.