L’Insee a confirmé son estimation d’une perte « mécanique » (i.e. sous hypothèse d’un retour immédiat à la normale) de 3 pts de PIB annuel pour un mois de confinement et souligne qu’il ne s’agit pas d’une prévision, mais bien d’une équivalence comptable de la perte d’activité économique par rapport à une « situation normale ».

 L’Insee souligne également que l’impact global du confinement sera « certainement supérieur, car la reprise ne sera a priori pas immédiate et sera probablement d’autant plus lente que la durée du confinement aura été importante ». Du côté des données dures, en mars, le déficit commercial pour les biens (en valeur) se réduit (à -3,3 Md€ après -5,0 Md€) : les exportations sont en net recul (-16,7 % après +4,8 %) ; les importations chutent également (-18,5 % après +2,3 %). Parallèlement, l’IPI dans l’industrie manufacturière s’effondre en mars (-18,2 % après +0,9 %). Il chute dans tous les secteurs à l’exception de la pharmacie. Au premier trimestre, l’emploi salarié privé chute sous l’effet de la crise sanitaire (-2,3% après +0,4 %), soit 453 800 destructions nettes d’emploi. Comparé au niveau de la fin du premier trimestre 2019, l'emploi se replie de 1,4 %, soit -274 900 emplois. Il retrouve son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2017. Concernant les données d’enquête, en avril, le repli du PMI composite se confirme  (-17,8 pts à 11,1, revu de -0,1 pt). Le PMI s’effondre dans les services (-17,2 pts à 10,2, revu de -0,2 pt) tout comme dans l’industrie ( 11,7 pts à 31,5, non revu).

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