Les ministres des Finances du G20 et les créanciers du Club de Paris se sont accordés le 15 avril sur une suspension temporaire du service de la dette des pays les plus pauvres. Cette suspension libère 14 Mds USD et bénéficiera à 77 pays, dont une quarantaine situés en Afrique subsaharienne. Tous les créanciers publics bilatéraux participeront à l'initiative, dont la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Le moratoire durera jusqu’à fin 2020 et la question d'une éventuelle prolongation sera examinée d'ici la fin de l'année. Dans le communiqué publié à l’issue de l’échange en vidéoconférence des parties prenantes, les créanciers du Club de Paris et le G20 ont appelé tous les créanciers privés à participer à cette démarche. A ce titre, le Club de Paris souhaite initier une coordination étroite avec l'Institut de finance international (IIF). Pour rappel, cette annonce fait écho à la demande formulée le 19 mars par les ministres africains des Finances puis reprise par la Banque mondiale et le FMI. Le 2 avril, le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire avait fait officiellement la proposition d’un moratoire de la dette. Dans une interview diffusée le 15 avril sur RFI, Emmanuel Macron a défendu cette initiative, à même selon lui de laisser les économies africaines respirer le temps de la crise engendrée par l'épidémie.