Les performances s’annoncent globalement satisfaisantes pour le court terme, alors que certaines variations du taux de change du Shilling tanzanien pourraient se produire, sans provoquer cependant de graves perturbations.

1/ La situation macro-économique demeure satisfaisante.

Les principaux indicateurs macro-économiques sont stables. La soutenabilité de la dette semble correcte quoique difficilement mesurable faute d’informations précises sur le financement des grands projets d’infrastructures. L'encours de la dette publique a atteint 22,9 MdUSD fin avril 2019, contre 21,8 MdUSD fin avril 2018, en raison de la hausse des nouveaux emprunts contractés. La dette extérieure représentait 71,8% de la dette publique totale.

La Banque centrale de Tanzanie annonce 7,1% de croissance pour 2019 contre 7% pour l’année 2018 (environ 5% seraient plutôt évoqués par la Banque mondiale). La forte croissance a été soutenue par la poursuite des investissements publics dans les infrastructures sociales et physiques, conjuguée à la stabilité de l'approvisionnement en électricité, aux conditions météorologiques favorables et à une politique monétaire accommodante. En  septembre 2019, le taux d’inflation atteignait 3,4%.  Les réserves de change ont diminué pour atteindre 5,4 MdUSD en septembre 2019, soit 6,1 mois d’importation contre 4,5 mois en moyenne recommandés par la Communauté d’Afrique de l’Est.

Il convient de noter que le solde du compte courant devrait enregistrer un déficit de 4,4% du PIB en 2018/2019, supérieur à 3,5% en 2017/18, du fait d'importations importantes de biens d'équipement et de biens intermédiaires, en ligne avec les projets d'infrastructure en cours.

Sur le plan financier, la décision prise mi-janvier 2019 par la Banque centrale de fusionner la Banque M et la banque Azania au bénéfice de cette dernière (les 2 fonds de pension tanzaniens y sont actionnaires) a été accueillie par la communauté d’affaires comme un signal positif de restructuration à bon escient. La qualité des actifs des banques s’est améliorée grâce au ratio de prêts improductifs (PNP), situé à 11,1% en avril 2019 contre 11,1% en avril 2018. Ce ratio était supérieur au niveau souhaité, ne dépassant pas 5,0%.