Sarajevo, capitale la plus polluée au monde le 10/01/2020 devant Oulan-Bator, symbole de la situation environnementale des pays des Balkans et de leur dépendance au charbon

Le classement avec l’air le plus pollué au monde conjugué à des images impressionnantes d’un nuage épais et toxique au-dessus de la capitale Sarajevo et de piétons protégés tant bien que mal par des masques ont fait le tour de l’actualité et des réseaux sociaux ces derniers jours. La complexité institutionnelle du pays et la trop faible prise de conscience politique font que peu d’initiatives locales ont été prises jusque-là, dans un pays qui poursuit son développement à partir de centrales à charbon, notamment financées par la Chine.  Il s’agit d’un enjeu de santé de premier ordre puisque 3300 personnes meurent prématurément chaque année de la pollution de l’air, doublé d’un enjeu économique avec un coût de frais de santé additionnel estimé à 8,2 % du PNB selon la Banque Mondiale. Il s’agit aussi d’un enjeu politique dans le cadre de la mise en oeuvre de l’acquis communautaire pour ce pays souhaitant obtenir le statut de “pays candidat à l’adhésion à l’UE”.