Selon la GSM Association, groupement mondial des opérateurs de téléphonie mobile, 26,8 Mds USD de transactions avaient été réalisées via le mobile money en Afrique subsaharienne en 2018, sur un total de 40,8 Mds USD dans le monde (hors Chine). Cette technologie, apparue au Kenya à la fin des années 2000, s’est développée de manière rapide mais inégale sur le continent.
Si sa diffusion a été fulgurante en Afrique de l’Est et de l’Ouest, l’Afrique centrale affiche un certain retard. Ainsi, sur les 400 millions de comptes actifs en Afrique subsaharienne, moins d’un sur dix est localisé en Afrique centrale (CEMAC et RDC) alors que la sous-région comte pour 13 % de la population africaine. La pénétration de l’usage du mobile money a été particulièrement forte au Gabon (43 % de la population de plus de 15 ans possédait un compte en 2017 contre 6,7 % en 2017) mais reste plus confidentielle dans les autres pays de la région : 16 % de la population adulte en RDC en 2017, 15 % au Cameroun et au Tchad, et 6 % au Congo.