Education – Les établissements bangladais sont mal positionnés dans les classements internationaux

Le classement QS World University Ranking 2020 (https://www.topuniversities.com/university-rankings/world-university-rankings/2020), publié en novembre 2019, confirme le mauvais positionnement des établissement d’enseignement supérieur bangladais, avec seulement deux présents sur 1000, contre 24 en Inde, 7 au Pakistan, 1 au Sri Lanka, mais 2 au Vietnam, 3 à Singapour (dont les deux premiers établissements d’Asie, à la 11ème place mondiale), 8 en Thaïlande, 9 en Indonésie, 21 en Malaisie, etc.

Les deux établissements publics sont Bangladesh University of Engineering and Technology (BUET, à la 819ème place) et Dhaka University qui régresse à la 965ème ; elle figurait au 701ème rang en 2017. Les principaux établissements privés du pays n’apparaissent pas parmi les 1000 premiers (BRAC University, North South University, United International University et Daffodil International University.

En Asie, BUET (avec 6760 étudiants en 2019 et à peine 18 étrangers) se classe à la 182ème place sur 224 et Dhaka University à la 213ème.

Dans le classement Times Higher Education 2020 (www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/2020 ), qui couvre près de 1400 établissements répartis sur 92 pays, seule Dhaka University apparait, au-delà de la 1001ème place, contre 56 universités indiennes, 14 pakistanaises (dont plusoeurs bien placées, dans la tranche 401-500) et 2 Sri-lankaises.

Fondée en juillet 921, celle qui était surnommée un temps l’« Oxford of the East » était sortie du classement international THE en 2019 (qui comprend 417 universités asiatiques), provoquant un choc pour le monde universitaire bangladais. Elle va célébrer son centennaire dans deux ans.

On recense 148 universités au Bangladesh, dont 104 établissements privés, pour un effectif total de 860 000 étudiants (2018), selon le University Grants Commission (UGC) Annual Report 2017 (http://www.ugc.gov.bd/).

D’après les classements, les universités bangladaises obtiennent d'assez bons résultats en matière d'enseignement, mais elles sont loin d'être à la hauteur en recherche. Elles souffrent d’un manque d’investissement dans un contexte où les autres universités asiatiques font d’importants efforts.

Loin des cibles de 6% du PIB (UNESCO) et 3% (7e plan quinquennal 2016-2020), l’argent public dédié à l’éducation (primaire, secondaire, supérieure et technique) ne représente que 2,1% du PIB dans la loi de finance 2019-2020 (611,2 Mds TK contre 521,5 Mds TK en 2018/19) et cette proportion est restée stable depuis plusieurs années. A titre de comparaison, l’Inde dépenserait l’équivalent de 4,6% du PIB pour l’éducation, Sri Lanka 3,5% (2016) et le Pakistan 2,4% (2018-19). 

Un des défis majeurs de l’enseignement supérieur au Bangladesh est l’employabilité des diplômés. Un rapport de la Banque Mondiale de mars 2019 (Bangladesh, Tertiary Education Sector Review) montre ainsi que le taux de chômage des diplômés atteint 11,2%, lorsqu’il n’est que de 6,4% pour ceux possédant un diplôme du secondaire, et de 2,7% pour ceux avec un niveau primaire. Deux ans après l’obtention d’un diplôme universitaire, 40% seulement ont trouvé un emploi tandis que 40% des nouveaux diplômés sont toujours en recherche d’emploi. 

(06/12/2019)

https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2019/09/12/no-bangladeshi-universities-among-top-1-000-worldwide

http://today.thefinancialexpress.com.bd/public/editorial/university-ranking-1568641340