Parmi les pays membres de l’Agence Internationale de l’Energie, la Suisse se caractérise par une des plus faibles parts d’énergie fossile dans la génération électrique. Les centrales nucléaires et hydrauliques représentent respectivement 30 et 60% de la production suisse (59 TWh en 2017). Pour cette dernière source, la variabilité saisonnière est forte : la production est par conséquent nettement moindre en hiver au moment où la demande est la plus élevée. Les besoins énergétiques sont donc couverts par l’importation, essentiellement depuis la France (près de la moitié), l’Allemagne (32%) et l’Autriche (16%). En sens inverse, en été, la Suisse exporte majoritairement vers l’Italie.

La Stratégie énergétique 2050, adoptée par le Parlement fédéral en 2016 et validée par référendum en 2017, prévoit les modalités de la sortie progressive du nucléaire. Les centrales existantes peuvent être exploitées tant que leur sécurité est garantie. Le droit suisse ne posant pas de durée d’exploitation, le calendrier de sortie du nucléaire n’est pas fixé, sauf pour la centrale de Mühleberg (d’une puissance de près de 0,4 GW, elle assure environ 5% de la production nationale), qui sera mise hors service fin 2019.