Les échanges commerciaux entre la France et le Venezuela s’accroissent au 1er semestre de 2019 (+11 %) pour atteindre 49 MEUR, contre 44 MEUR au 1er semestre de 2018. Ce volume reste très nettement inférieur aux volumes échangés durant les 1ers semestres 2017 et 2012 (respectivement 71 MEUR et 369 MEUR).

1. Les échanges commerciaux progressent au 1er semestre de 2019

Le commerce bilatéral s’élève à 49 MEUR au 1er semestre 2019, contre 44 MEUR sur la même période en 2018. Aux 1ers semestres 2017 et 2012, les échanges atteignaient respectivement 71 MEUR et 369 MEUR. Cette forte contraction du commerce bilatéral (-31 % par rapport à 2017 et -87 % depuis 2012) s’explique principalement par l’effondrement de l’économie vénézuélienne et la préférence vénézuélienne pour les pays alliés (Chine, Russie, Turquie). Selon les services du FMI, la richesse nationale s’est réduite de moitié depuis 2013. Au cours des prochaines années, la récession devrait se poursuivre (-35 % en 2019 et -10 % en 2020) ce qui conduira à un recul du PIB de 60 % ces 6 dernières années. Cette réduction des échanges positionne le Venezuela comme un partenaire commercial mineur de la France (101ème client et 156ème fournisseur).

2. Les principaux produits échangés

Les exportations françaises s’élèvent à seulement 12 MEUR au 1er semestre de 2019, en recul de 24 % par rapport à la même période en 2018. Les principaux produits exportés par le France sont produits et préparations pharmaceutiques, produits pour la toilette, le malt et les transformateurs électriques. Les importations françaises s’établissent à 37 MEUR, en augmentation de 32 % par rapport au 1er semestre 2018. Les « produits de l’industrie agroalimentaire » atteignent 25 MEUR (+27 %). Ils représentent 68 % de nos achats. Au total, le solde commercial reste déficitaire (-25 MEUR) alors qu’il était traditionnellement en faveur de la France (7 MEUR au 1er semestre 2017 et 57 MEUR sur la même période en 2012).

Le Venezuela reste un partenaire très modeste de la France à cause de la profonde crise économique que traverse le pays, du contrôle des changes qui décourage les exportateurs et des restrictions dans l’accès aux devises pour les importateurs privés. Les sanctions financières américaines et les initiatives des créanciers étrangers pour saisir les actifs appartenant aux entités publiques vénézuéliennes affecteront la production nationale (et donc sa capacité à exporter), perturberont les exportations pétrolières et continueront de réduire la capacité financière des entités publiques pour importer.