Le Président de Credicorp (principal actionnaire de BCP, 1ère banque péruvienne) Dionisio Romero a déclaré au Ministère public avoir remis en espèces plus de 3,6 MUSD pour financer la campagne de Keiko Fujimori en 2011, à l’issue de laquelle celle-ci avait été battue par Ollanta Humala. Le fondateur du groupe Gloria (produits laitiers) a reconnu avoir remis 200.000 USD à la candidate. L’entrepreneur José Graña, ancien Président de Graña y Montero, a quant à lui indiqué que la Chambre péruvienne de la construction (CAPECO) avait remis 240.000 USD à la CONFIEP, l’équivalent du MEDEF, pour financer une campagne publicitaire anti Humala. Si la proximité idéologique entre ces figures du capitalisme péruvien et le « fujimorisme » était connue, ces révélations témoignent de l’ampleur présumée du financement illégal de la campagne de 2011, longtemps nié par la candidate.