La Banque centrale a émis une nouvelle résolution qui indexe les crédits commerciaux sur l’évolution du taux de change et augmente les pénalités liées au non-respect du niveau de provision. A travers ces deux mesures, les autorités monétaires espèrent réduire la pression sur le marché cambiaire mais les effets sur le change restent très incertains.

La Banque centrale a émis une résolution qui indexe la valeur des crédits commerciaux sur l’évolution du taux de change. L’indice d’inversion (ID), indexé sur les évolutions du taux de change, définira l’unité de valeur du crédit commercial (UVCC). Cette dernière servira d’unité de compte des crédits commerciaux et sera calculée en divisant le montant du crédit en bolivar par un indice d’inversion (ID). Cette mesure concernera que les crédits commerciaux mais pas les microcrédits, ni les crédits liés aux cartes bancaires.

Par ailleurs, les pénalités liées au non-respect du niveau de provision ont été renforcées. Le taux de réserves obligatoires est maintenu à 57 % pour les dépôts ordinaires et 100 % pour les réserves excédentaires. Le niveau de provision pour les dépôts en devises est de 31 %.

A travers ces mesures, les autorités monétaires cherchent à réduire l’effet multiplicateur du crédit et le volume de liquidités qui se déverse sur le marché de change afin de réduire les tensions sur le change et les prix. Cette volonté pourrait être contrecarrée par les entités publiques en cas de financement monétaire des dérapages budgétaires.