Présentation des résultats de l'enquête annuelle de la Chambre de commerce de l'UE en Chine.

La Chambre de commerce de l’Union européenne a présenté, lundi 20 mai, les résultats de son Enquête annuelle de confiance. Conduite auprès de 585 entreprises européennes implantées en Chine, l’enquête s’est étirée entre janvier et février, en période de désescalade de la guerre commerciale. L’année 2018 a été présentée par les autorités chinoises comme un moment charnière dans la politique d’ouverture chinoise. En règle générale, les entreprises de certains secteurs concernés par les ouvertures de marché (automobile, cosmétiques) se réjouissent des mesures de libéralisation, mais seule une très faible minorité des entreprises (9%) jugent « significatives » ces ouvertures. Plus globalement, les obstacles à l’accès au marché stricto sensu (i.e. restrictions/interdictions inscrites dans la liste négative) revêtent un caractère secondaire pour les entreprises européennes, qui mettent plutôt en avant des obstacles d’ordre réglementaire/administratif. L’absence de level-playing field et la persistance de pratiques telles que les transferts de technologie forcés constituent une source majeure de frustrations. La crainte d’un ralentissement économique se traduit également par un pessimisme accru des entreprises européennes. L’impact des tarifs américains sur les exportations chinoises était, déjà au début de l’année , jugé négatif par 38% des entreprises européennes installées en Chine. Malgré ces défis, la Chambre martèle que les entreprises européennes n’envisagent pas de « se découpler » du marché chinois.