Automobile - En trois ans, la part des véhicules deux-roues assemblés ou produits localement est passée de 5 à 96%

Alors que le Bangladesh reposait à 95% sur les importations de deux-roues jusqu’en 2016, le pays a presque atteint l’autosuffisance en produisant ou assemblant localement ces véhicules. Cette conversion a notamment été portée par une très forte diminution des droits de douanes sur les pièces détachées utilisées lors de l’assemblage. Les droits sont ainsi passés de 45% ad valorem à 20% dans le budget 2016/2017 (à compter du 1er juillet 2016), et la liste des pièces détachées retenues a été élargie dans le budget 2019/2020.

Sept entreprises sont présentes sur le territoire pour l’assemblage ou la production : les japonais Honda, Suzuki et Yamaha ; les indiens Bajaj, TVS et Hero et la compagnie bangladaise Runner Automobiles (Runner Group www.runnerbd.com/runner-group/). Ce conglomérat est le pionnier de la production locale avec le lancement de son usine en 2010, avant d’être rejoint progressivement par les autres acteurs. Toutefois, les assembleurs locaux restent encore fortement dépendants des importations de pièces détachées, car moins de 30% des composants seraient produits au Bangladesh.

Le marché de la vente des deux-roues motorisées est dominé par Bajaj (40% du marché, représenté par Uttara Motors) et par TVS (25%). L’entreprise publique Bangladesh Steel & Engineering Corporation est également présente dans le cadre d’une joint-venture avec Honda (Bangladesh Honda Private Ltd).

Ce secteur connait une très forte expansion  avec 480 000 unités vendues en 2018, soit une augmentation de 80% par rapport à 2016 (270 000 unités), et un marché estimé à 50 Mds Tk (540 M€) l’an dernier.