Le Trésor américain a modifié la licence 5 permettant une protection de Citgo, filiale américaine de l’entreprise nationale pétrolière (PDVSA), jusqu’au 22 janvier 2020. Juan Guaidó et ses équipes disposent désormais de 3 mois pour parvenir à un accord de restructuration de l’obligation PDVSA 2020.

Le Trésor américain a modifié la licence 5 relative aux opérations sur l’obligation PDVSA 2020, gagée sur 50,1 % de Citgo, filiale américaine de l’entreprise nationale pétrolière (PDVSA). L’autorisation de mener des transactions sur cette obligation est repoussée au 22 janvier 2020 conduisant de facto à une protection partielle de Citgo. Le  retard de paiement de 914 MUSD sur l’échéance du 27 octobre 2019 aurait pu conduire à une saisie des actifs de Citgo par les détenteurs de l’obligation et au déclenchement d’un défaut croisé sur les prêts de Rosneft (1,5 Md USD) garantis sur 49,9 % de Citgo. Cette situation aurait été préjudiciable à Juan Guaidó, reconnu par le pouvoir américain comme la seule autorité ayant compétence sur les actifs du Venezuela aux Etats-Unis.

 

Le paiement des échéances est désormais impossible car l’Assemblée nationale a émis une résolution réitérant l’invalidité de l’obligation PDVSA 2020. Cette position a été reprise par le procureur spécial de la République nommé par Juan Guaidó. Pour l’Assemblée nationale, l’émission de cette obligation viole les articles 150, 311 et 312 de la Constitution sur les conditions d’endettement de l’Etat.

 

Dans ces circonstances, les négociateurs de Juan Guaidó ont désormais trois mois pour trouver un accord pour restructurer l’obligation PDVSA 2020. Les principaux détenteurs de l’obligation PDVSA 2020 sont les fonds Ashmore (51 % du stock), BlackRock (6 %) et T. Rowe (4 %).