Agriculture
Le Bangladesh, 7e producteur mondial de pommes de terre, voit sa récolte progresser de 12% en un an.
La production de pommes de terre a atteint en 2018-19 un record en s’élevant à 10,9 millions de tonnes, en croissance de 12% sur un an. Il s’agit de la troisième culture avec le plus d’emprise au sol en 2017-18 avec 2,9% des surfaces cultivées (475 000 hectares), loin derrière le riz (71,5%) et derrière le jute (4,7%).
Le Bangladesh souffre d’une production qui excède largement la demande intérieure et d’exportations en berne. Ainsi, sur les 9,7 Mt produites en 2017-18, à peine 7 Mt environ ont été consommées et seulement 53500 tonnes ont été exportées. Cette surproduction a entraîné une chute massive des prix payés au producteur, divisés par quatre en deux ans, soit 40 Tk/kg en 2017 et 10 Tk/kg en 2019, et un stockage massif des excédents. En 2017, les 364 hangars réfrigérés du pays entreposaient 2,50 Mt de pommes de terre, sur une capacité totale de stockage de 2,78 Mt. Une part non négligeable a fini dans l’alimentation des animaux d’élevage, ou a été jetée. Paradoxalement, de nombreux fermiers continuent à privilégier ce tubercule, facile à cultiver.
La pomme de terre est la quatrième culture vivrière dans le monde après le maïs, le blé et le riz ; le Bangladesh est un des plus grands producteurs mondiaux, se classant en 7ème position en 2017 d’après la FAO, et représente 2,6% de la production mondiale, loin derrière la Chine (25,6%) et l’Inde (12,5%), les deux leaders mondiaux. Dans la compétition mondiale, le Bangladesh peine à exporter, notamment depuis la découverte début 2015 par les autorités russes de pommes de terre contaminées. L’absence de laboratoires pour effectuer des tests de conformité empêche la filière de se développer, provoquant une chute des revenus tirés de l’exportation, qui sont passés de 33,8 M$ en 2013-14 à 13 M$ en 2016-17.