Région Amérique Andine : Historique des investissements directs étrangers
Flash Info Brèves N°31 - semaine du 30 août au 5 septembre 2019
Les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont abouti à une baisse globale des IDE vers les pays de la zone en 2018, malgré le rebond de l’Equateur. La part des IDE dans le PIB des économies régionales apparaît, à moyen terme, essentiellement expliquée par des investissements dans des grands projets (notamment matières premières).
La Bolivie, qui avait bénéficié d’IDE importants durant le cycle haussier des matières premières (représentant jusqu’à 5,8% du PIB en 2013), a vu ceux-ci reculer fortement à la fin de ce cycle (2% du PIB en 2014 et 0,8% en 2019).
La Colombie, de loin premier récipiendaire d’IDE (en volume) de la région, affiche une grande stabilité de ces entrées en part du PIB (entre 4,0 et 4,4% entre 2011 et 2017), avec cependant une chute en 2018 (à 3,4%), malgré une opération importante (rachat par le Chilien COPEC, au travers de sa filiale Terpel, des opérations locales d’ExxonMobil).
L’Equateur enregistre traditionnellement les IDE (en proportion du PIB) les plus faibles de la région, en lien notamment avec un cadre juridique jugé instable et peu protecteur. Le changement de gouvernement a cependant rassuré les investisseurs étrangers, qui ont investi 1,4 Md USD en 2018 (notamment à destination du secteur minier), soit plus que le total des deux années précédentes.
Le Guyana enregistre depuis deux ans une hausse exponentielle de ses entrées d’IDE, dans le contexte des investissements pour le démarrage de l’exploitation pétrolière début 2020. Ces IDE entrants ont représenté 13,6% du PIB en 2018.
Le Pérou, deuxième destination des IDE vers la région après la Colombie, affiche contrairement à celle-ci une forte volatilité de ses entrées d’IDE. Celles-ci évoluent en effet pour une large part en fonction des besoins d’investissements dans les nouveaux projets miniers. Deux opérations notables hors de ce secteur ont concerné le rachat de Lindley par Arca, embouteilleur mexicain de Coca-Cola (en deux temps, en 2015 et 2018) et celui de Lamsac, pour la concession de l’autoroute urbaine Linea Amarilla par Vinci Highways en 2016.
Le Suriname a reçu sur les quatre dernières années des IDE représentant systématiquement plus de 5% de son PIB, en lien avec le basculement de l’industrie extractive de l’alumine vers l’or.
Le Venezuela a enregistré d’importants désinvestissements à compter de 2012, dans le contexte du début de crise politique. Bien que les dernières données officielles remontent à 2015, il est probable que cette tendance se soit prolongée depuis.
Source : Cepal (données non disponibles pour le Venezuela depuis 2016 ; total Amérique du Sud hors Venezuela depuis cette date)