La campagne électorale domine la rentrée sur fond de ralentissement économique

 graphiques et courbes

Alors que sur le plan politique, l’été a été largement consacré au feuilleton de « l’Ibizagate », début septembre, les partis politiques ont commencé à publier leurs programmes et à communiquer sur leurs priorités.

 Sans surprise, le thème de la protection de l’environnement figure en bonne place, avec la question d’une taxe sur le CO2 : ÖVP, FPÖ et SPÖ se déclarent à des degrés divers opposés à une telle taxe qui pénaliserait les plus pauvres et les régions rurales ; le SPÖ n’exclue pas pour autant une telle taxe au niveau européen sur certaines industries. NEOS, les Verts et la Liste JETZT y sont clairement favorables, dès lors qu’une partie du produit est orientée vers le financement de la transition énergétique et assortie de compensations financières pour les ménages et d’un allègement du coût du travail.

 Les sociaux-démocrates avancent des mesures en faveur du pouvoir d’achat et de la justice sociale : SMIC porté à 1 700 EUR, non imposable (en fait, négocié par les partenaires sociaux et par branches, le salaire minimum diffère selon les secteurs et est à 1 500 EUR au minimum) ; réintroduction d’un impôt sur les successions, réexamen de la loi sur les 60 heures/semaine. L’ÖVP, qui peut se prévaloir d’un bilan économique plutôt flatteur au cours des 18 mois de coalition (2,7 % de croissance en 2018 ; équilibre budgétaire retrouvé), entend garder le cap en matière de politique économique et sociale, avec la promesse de baisser l’impôt sur le revenu pour les premières tranches et ramener l’impôt sur les sociétés à 21 % en 2023.

 Le prochain gouvernement devra en tout état de cause compter sur une conjoncture moins favorable (les instituts internationaux tablent désormais sur 1,4 % pour 2019) au moment d’écrire son programme économique. Les signaux de ralentissement se multiplient actuellement, même si le chômage a atteint son plus bas niveau (4,4 % en juillet). En attendant, la période pré-électorale reste propice à la surenchère comme le montre l’accord conclu entre les 3 grands partis pour décider une revalorisation des retraites les moins élevées de 3,6 % soit le double de l’inflation.

 

***

Pour lire l'intégralité de notre document, merci de cliquer sur le fichier ci-après (pdf).