Selon les premières estimations de l’Office central des Statistiques (KSH), le PIB de la Hongrie a augmenté de 5,1% au deuxième trimestre de 2019 par rapport à la même période de l’année précédente, alors que le consensus s’établissait plutôt à 4,7%. Le ralentissement auquel le marché s’attendait s’est avéré moins important que prévu.

KSH désigne comme principaux contributeurs à la croissance l'industrie, la construction et les services. L’agriculture a eu, quant à elle, un impact mineur sur l’évolution du PIB.

Cette forte progression au deuxième trimestre fait suite à une augmentation de 5,2 % au premier trimestre, sans précédent depuis près de 20 ans, et facilitée par la croissance rapide des salaires, la hausse de l’emploi, l’absorption des fonds de l’UE, une augmentation dynamique des investissements privés, ainsi que le développement des capacités du secteur manufacturier, qui ont permis de compenser la baisse de la demande extérieure due au ralentissement de la croissance économique en Europe. La stimulation de la demande (taux d’intérêt réel négatif, forint faible, politique budgétaire souple, utilisation intensive des fonds de l’UE, incitations à la hausse des salaires) a également contribué à cette bonne performance du second trimestre.

Ce taux supérieur à 5 % est toutefois annonciateur d’un ralentissement susceptible de s’accentuer  au cours des prochains trimestres du fait de l’évolution de la production industrielle, très dépendante de l'activité économique européenne et des résultats à l'exportation. L’évolution de la conjoncture extérieure aura donc un impact direct sur le taux de croissance annuel de la Hongrie, que le consensus évalue à 4,5 % pour 2019.