Le Cameroun bénéficie d’un potentiel énergétique important, notamment grâce à sa capacité hydroélectrique. Selon la Banque mondiale, le pays se place au deuxième rang sur le continent africain en termes de puissance potentielle estimée (23 000 MW), derrière la République démocratique du Congo.

Le pays bénéficie également d’un potentiel photovoltaïque non négligeable grâce à l’ensoleillement important dans les régions septentrionales, ainsi qu’en énergie éolienne du fait de son ouverture sur le golfe de Guinée. Enfin, les réserves en gaz naturel permettent d’envisager de grands projets de centrales thermiques à l’instar de celle de Kribi.

De son côté, la demande d’électricité a augmenté de manière régulière, à un rythme annuel d’environ 6 % depuis 2001 et de 7,5 % depuis 2010. Cette augmentation résulte à la fois de la croissance démographique (en moyenne de 2,5 % sur la dernière décennie) et du développement du tissu économique. Des avancées notables ont pu être enregistrées dans le secteur depuis les années 2000, comme en atteste l’évolution du taux d’accès des ménages à l’électricité qui est passé de 41 % à 61 % entre 2000 et 2017 (pour une moyenne de 45 % pour l’Afrique subsaharienne en 2017). Ces résultats ont pu être obtenus grâce au travail conjoint des autorités et des bailleurs de fonds, aussi bien sur la réforme institutionnelle du secteur que sur le développement et le financement de projets structurants, en particulier dans l’hydroélectricité.