Les importations de blé en légère baisse, pour la première fois depuis 7 ans.

Pour la première fois en sept ans, les volumes d’importation de blé ont connu une légère baisse de 2,4% pour s’établir à environ 6 millions de tonnes sur l’année fiscale 2018-2019. La facture totale reste stable par rapport à l’année précédente, à 1,5 Mds$. Le secteur privé en importe 91%, le solde étant importé par le gouvernement (7%) et dans le cadre de l’aide alimentaire (2%). La très bonne récolte du riz (dont les cours sont bas) ainsi que d’importantes réserves sont à l’origine de cette baisse.

 Le Bangladesh fait partie des cinq plus grands importateurs de blé mondiaux et la hausse tendancielle des importations devrait toutefois perdurer, face à une demande en constante progression et une stagnation de la production. Actuellement, la production locale ne permet de satisfaire que 15,7% de la demande totale (Département de l’agriculture des Etats-Unis - USDA, 2018) et les importations représentaient ainsi 6,15 millions de tonnes en 2017-2018. Elles pèsent de manière non négligeable sur la balance des paiements, obligeant le pays à débourser 1,49 Mds$ en 2017-2018.  Le volume des importations est en forte progression (3,80 millions de tonnes en 2014-15) tandis que l’envolée des cours est restée contenue (1,12 Mds$ en 2014-15). Le pays profite d’un cours mondial du blé qui a chuté sous l’effet d’une offre abondante : 335$/tonne en mai 2014 contre 180$/tonne en mai 2017. Les perspectives de bonnes récoltes au sein des grands producteurs devraient garantir un prix relativement bas pour la campagne 2019. Cette forte dépendance aux cours mondiaux est cependant une menace importante en cas de mauvaises récoltes et de remontées rapides du prix. En 2018-2019, les principaux fournisseurs étaient la Russie (43%), l’Ukraine (25%), le Canada (14.6%), et les Etats-Unis (13%).