Dans le cadre de ses prévisions économiques d’été, la Commission européenne vient de rendre publiques ses nouvelles anticipations économiques, anticipant un développement légèrement plus favorable qu'escompté jusqu'ici.

Dans le cadre de ses prévisions économiques d’été, la Commission européenne vient de rendre publiques ses nouvelles anticipations :

La Commission relève que l’activité économique de la Hongrie a progressé de 4,9 % en 2018 en raison de la forte augmentation de la consommation et de l’investissement. Par rapport à la même période de 2018, la croissance du PIB s'est encore renforcée au premier trimestre de 2019, atteignant 5,3 %. Les exportations ont stimulé la croissance, l'industrie automobile reprenant son élan après plusieurs trimestres moins favorables. L’activité de construction a bénéficié notamment d’un hiver clément, l’activité augmentant de 46% sur les trois premiers mois de l’année. Selon les indicateurs conjoncturels, les nouveaux projets dans le BTP ne permettent pas de confirmer le rythme observé jusqu’à présent, les carnets de commandes des entreprises commençant à se contracter. Cette évolution, aux yeux de la Commission laisse présager un ralentissement marqué de l'activité d'investissement et de la croissance du PIB au cours des prochains trimestres.

La croissance du PIB devrait atteindre 4,4 % en 2019, puis ralentir à 2,8 % en 2020. Le taux d'investissement a déjà atteint un niveau élevé, sa croissance devrait donc ralentir en 2020. Avec une économie proche du plein emploi, la création d'emplois devrait en conséquence ralentir, modérant en conséquence l’augmentation de la consommation privée. La croissance des exportations devrait également ralentir en raison de la faiblesse persistante des principaux marchés d'exportation. En parallèle, la forte demande intérieure continuera de stimuler les importations, affectant le solde de la balance commerciale.

La Commission relève, enfin, que l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a atteint les 4,0 % en mai 2019 en raison de la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires. Du fait des moindres pressions inflationnistes de ces postes, l'inflation devrait diminuer au second semestre de 2019. Toutefois, l'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires non transformés) devrait rester proche des 4 %, du fait de l’impact de la forte croissance salariale sur les prix à la consommation. Le salaire moyen brut a augmenté de 10,4 % au cours des quatre premiers mois de 2019 en raison de la contraction du marché du travail et des hausses du salaire minimum. En conséquence, la Commission anticipe un indice des prix à la consommation harmonisé de l’ordre de de 3,2 % en 2019 et en 2020.