Brèves hebdomadaires Hong Kong - Macao,  semaine du 8 juillet 2019

HONG KONG

 Le nombre d' introductions en bourse chute de 22% au premier semestre 2019 et Anheuser-Busch suspend son IPO le 13 juillet

Le nombre d'introductions en bourse a chuté de 22% au premier semestre par rapport à l’an dernier, avec un total de 84 nouvelles quotations sur la bourse de Hong Kong. Hong Kong reste cependant en tête devant le Nasdaq et New York. Hong Kong a enregistré une  bonne performance sur le main board  qui a enregistré  68  IPO (+42%) et 8,8 Mds USD  (+44%).  Sur le GEM en revanche seules  6 nouvelles quotations sont enregistrées, contre  50 au premier semestre 2019. 

Les levées de fond totales ont progressé de 35% à 8,9 Mds USD mais Hong Kong se place derrière le New York Stock Exchange (17,4 Mds USD) et le Nasdaq (14,4 Mds USD).

PwC prévoyait le 2 juillet des levées de fonds allant de 32 à 38 Mds USD à Hong Kong pour l'année 2019, avec un pipeline de 200 entreprises préparant leur introduction en bourse dont deux IPO majeures attendues au cours du second semestre 2019. Toutefois, au  cours du mois de juin, deux IPO prévues à Hong Kong ne se sont pas concrétisées, le promoteur immobilier ESR Cayman retirant le 13 juin son projet (1,24 Mds USD) et  Hutchison China MediTech, spécialisé dans le traitement des cancers, reportant son opération. En outre, Anheuser-Busch a suspendu le 13 juillet  son projet de quotation à la Bourse de Hong Kong pour sa division Budweiser Brewing Company APAC Limited. Annoncé le 2 juillet dernier,  ce projet devait générer  8,3 Mds USD à 9,8 Mds USD, ce qui aurait été la plus grosse opération de l'année. pour sa filiale Asie, Budweiser Brewing Company APAC Limited.

 

L’agence de notation Moody’s maintient la note « Aa2 » de Hong Kong

L’agence de notation Moody’s a réaffirmé le 5 juillet la note « Aa2 » de Hong Kong, en raison des importantes réserves budgétaires de Hong Kong (1,2 Mds HKD, soit 40% du PIB) et d’une dette publique très faible (3,7% du PIB en 2018).  L’agence souligne néanmoins qu’une érosion de l’indépendance politique et économique de Hong Kong affaiblirait sa force institutionnelle et présenterait un risque pour sa stabilité, et provoquerait de fait une baisse de sa note. Ll’écart avec la note de la Chine continentale (A1)  se réduirait alors. Moody's prévoit en outre un ralentissement du PIB à 2,3% en 2019 (contre des prévisions en début d'année autour de 2,5%-3% , mais attend une reprise autour de 2,7% en 2020.

La Hong Kong Monetary Authority (HKMA) ouvre une Académie de la finance

Ce projet annoncé dans le discours de politique générale 2018-2019 vient de se concrétiser, avec l’inauguration officielle de l’Académie de la finance par le Président de HKMA Norman Chan et le Ministre des finances, Paul Chan. L’Académie aura pour objectif de développer les compétences des cadres de l’industrie financière et hébergera un centre de recherche sur les sujets monétaires et financiers. M Chan a notamment  souligné le besoin de développer les  compétences dans le domaine de la finance verte  et des Fintech pour assurer la compétitivité de la place financière de Hong Kong. L’institut existant (Hong Kong Institute for Monetary Research, HKIMR) devient une filiale de cette nouvelle entité.

 L’Autorité Monétaire de Hong Kong (HKMA) et l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) ont signé un protocole d’accord afin de renforcer leur collaboration dans le domaine de l’innovation et des FinTech.

 La HKMA et l'ACPR (Banque de France) ont conclu le 5 juillet 2019 un protocole d’accord en vue de partager leur expertise sur la réglementation de la finance numérique et l’accompagnement des entreprises financières innovantes. Les deux autorités ont indiqué souhaiter créer un environnement favorable au développement des services bancaires innovants et intelligents, tout en veillant à garantir la stabilité financière et la protection des consommateurs dans leurs marchés respectifs.

 

MACAO

Macao augmente le salaire minimum légal

Lundi 8 juillet 2019, l’Assemblée législative de Macao s’est prononcée en faveur du projet de loi sur l’augmentation du salaire minimum. Le salaire minimum sera de 32 patacas par heure (soit 3,50€/heure), de 256 patacas par jour (28,40€/jour), 1 536 patacas par semaine (170€/semaine) ou 6 656 patacas (740€/mois). Le gouvernement révisera le montant du salaire minimum tous les deux ans. 26 600 employés pourraient bénéficier de cette loi.