Changements climatiques

Dans un rapport intitulé “Travailler sur une planète plus chaude: L’impact du stress thermique sur la productivité du travail et le travail décent ”, l’Organisation internationale du travail (OIT) estime que le Bangladesh devrait perdre l’équivalent de 3,83 millions d’équivalents- temps-plein à l’horizon 2030 à cause du réchauffement climatique. Cela représenterait une perte de 4,8% du temps de travail, causée par des effets sur la santé, le bien-être et la productivité.

Le Bangladesh serait ainsi l’un des pays les plus affectés de la zone Asie-Pacifique, se positionnant, d’après l’OIT, en 6^e position sur 39 pays. Les pays les plus touchés pourraient être le Cambodge (7,8%), la Thaïlande (6,39%) et l’Inde (5,8%). Ces estimations pourraient être très inférieures à la réalité, puisque le modèle se basait sur un réchauffement global d’ici 2100 à +1,5°C, en deçà de l’objectif déjà très incertain de +2°C de l’Accord de Paris. 

Cette baisse de productivité devrait principalement avoir une incidence sur le secteur agricole. Grâce à la mutation structurelle des secteurs d’emploi, avec un poids de plus en plus grand du secteur des services au détriment de l’agriculture, le Bangladesh deviendra toutefois mécaniquement plus résilient au changement climatique. Ainsi, la perte de PIB liée au stress thermique devrait diminuer, passant de 5,8% du PIB en 1995 à 4,9% en 2030.