Les tensions institutionnelles se poursuivent au Venezuela. Ces tensions pèsent sur les performances économiques du pays.

Les tensions institutionnelles se poursuivent au Venezuela. L’immunité d’une vingtaine de députés a été levée ce qui est susceptible d’affecter le fonctionnement de l’Assemblée nationale présidée par Juan Guaidó. Pour  sortir de cette impasse, la diplomatie norvégienne a organisé à Oslo, deux sessions de dialogue entre les représentants de Juan Guaidó et ceux de Nicolas Maduro. A ce stade, les représentants de Juan Guaidó ont suspendus leur participation à une nouvelle session de dialogue (initialement prévue à la Barbade).

Ces tensions pèsent sur les performances macroéconomiques. Selon les prévisions du FMI, le PIB pourrait reculer de 25 % en 2019 (repli de 37 % en 2019 selon le cabinet Torino Economics). Depuis 2013, le pays aura perdu près de 60 % de sa richesse. Les sanctions américaines accélèrent la chute de la production pétrolière (prévisions à 0,8 Mb/j en 2019, contre 1,4 Mb/j en moyenne en 2018). Les recettes pétrolières pourraient passer de 24,3 Mds USD à 11,1 Mds USD.

L’hyperinflation (prévisions du FMI à 10 millions de pourcent en 2019) érode le pouvoir d’achat des ménages. La paupérisation de la population (92 % des Vénézuéliens vivraient en dessous du seuil de pauvreté selon les enquêtes d’ENCOVI) et les rationnements (alimentation, médicament, eau, électricité, essence) intensifient la crise humanitaire. Dans ces conditions, les mouvements migratoires pourraient s’intensifier au cours des prochains mois (4 millions de Vénézuéliens auraient déjà quitté le pays selon l’OIM, soit 12 % de la population).

Dans une perspective de sortie de crise, l’Assemblée nationale a publié le Plan Pais, un document programmatique qui donne  les grandes orientations de la future politique économique (aide d’urgence à la population, stabilisation de l’économie et relance des activités). Le secteur privé sera un acteur privilégié dans la reconstruction du pays.