Le Partnership Forum, organisé par les autorités maldiviennes, avait pour but de présenter les nouvelles politiques et la stratégie du gouvernement désigné par le président Solih suite aux élections parlementaires qui se sont tenues le 6 avril dernier. La situation politique économique et sociale du pays ainsi que différents secteurs potentiels de coopération et les projets de développement ont été exposés par les différents ministres et institutions concernés.

Organisé par les autorités maldiviennes, il s’est tenu sur l’île de Kurumba, proche de la capitale Malé. Il avait pour but de présenter les nouvelles politiques et la stratégie du gouvernement désigné par le président Solih suite aux élections parlementaires qui se sont tenues le 6 avril dernier. La situation politique économique et sociale du pays ainsi que différents secteurs potentiels de coopération et les projets de développement ont été exposés par les différents ministres et institutions concernés. Plusieurs pays étrangers et institutions financière internationales y ont participé et un certain nombre d’engagements financiers ont été annoncé sur divers projets. Si l’économie maldivienne continue de croître fortement (+7,6% en 2018), elle reste confrontée aux déficits chroniques du compte courant et du budget (5,5% du PIB en 2018). Le poids de la dette publique continue de s’alourdir (71,4 % du PIB l’an dernier), en raison de l’augmentation significative de la dette externe. Celle-ci a atteint 1,9 Md USD, soit près de la moitié de la dette publique et 34,8% du PIB. Les autorités projettent des taux de croissance économique de + 6,9% cette année et +7,3% en 2020.

Elles tablent pour cela sur la bonne tenue des secteurs du  tourisme et de la construction.  Quelques grands projets sont annoncés tels que la relocalisation du port commercial de Malé, sa connexion par ponts aux îles avoisinantes, et la construction de 20 000 logements supplémentaires, promesse de campagne du Président Solih. Les autorités souhaitent diversifier l’économie et veulent favoriser le développement  notamment des secteurs de la pêche, de l’agriculture et du numérique. Une politique de décentralisation est lancée qui nécessite le renforcement des moyens de transports maritimes et aériens.  La préservation de l’environnement constitue une priorité majeure du gouvernement, qui reconnait que la mise en place d’une gestion des déchets solides est primordiale. La stratégie envisagée est une gestion intégrée des déchets solides avec la création de centres de traitement régionaux et des projet dans l’immédiat sur l’atoll d’Huvadoo (24 M USD estimé), et pour l’aménagement de la décharge de Tilafushi, (financement projeté par l’ADB de 180 M USD en 2 phases). Il est prévu d’augmenter l’utilisation des énergies renouvelables – recours au solaire essentiellement (projet d’un coût global de 110 M USD). L’amélioration du réseau de distribution d’eau potable et de l’assainissement est un autre sujet de préoccupation pour le gouvernement (56 M USD prévus pour l’équipement de 28 îles. A l’occasion de ce forum, l’Union Européenne a annoncé la levée des sanctions qui avait été imposées le 16 juillet 2018, ainsi que le financement de deux projets : pour améliorer la résilience des atolls (5 M EUR) et pour le développement de l’énergie solaire (allocation de 35 M EUR par la BEI).