Economie bleue
Le Bangladesh peine à tirer parti de ses ressources maritimes d’après un rapport de la Banque Mondiale
En 2014, la Cour permanente d'arbitrage de La Haye a tranché en faveur du Bangladesh dans le cadre d’un litige l’opposant à l’Inde à propos de ses frontières maritimes, permettant d’obtenir des droits sur une zone de 19 467 km2.
Cette décision a été vue comme un signe du potentiel de l’économie bleue pour le pays, amorçant la mise en place en 2017 d’une cellule économie bleue (BEC) auprès de la Energy and Mineral Resources Division (EMRD) pour l'exploration, la conservation, la collecte et la gestion durable des ressources naturelles et minérales dans le territoire maritime. Cette cellule est chargée de coordonner l’action des 17 ministères dont les champs de compétences concernent l’économie bleue.
Ce secteur est également inclus dans le septième plan quinquennal 2016-2020, décliné en 12 actions. Un rapport récent de la Banque Mondiale (Toward a Blue Economy : A Pathway for Sustainable Growth in Bangladesh) souligne que le secteur a enregistré une croissance importante, de +54% entre 2009-10 et 2014-15, mais toutefois plus faible que la croissance du PIB. Il représente ainsi 3,3% du PIB en 2014-15 contre 3,7% cinq ans auparavant. Cette activité repose principalement sur le tourisme (25%), la pêche et l’aquaculture (22%), le transport (22%) et l’exploitation gazière et pétrolière offshore (19%).