En raison notamment des contraintes imposées par Israël (occupation de la Cisjordanie, blocus de Gaza), qui limitent fortement la circulation des biens et des personnes et nuisent à la compétitivité des entreprises palestiniennes, les échanges commerciaux des Territoires palestiniens (TP) sont caractérisés par la faiblesse des exportations de biens (7,6% du PIB) et leur faible valeur ajoutée. Israël conserve sa place de partenaire commercial quasi-exclusif (82% des exportations / 55% des importations), même si sa part diminue progressivement depuis 2013 (59% des échanges en 2017). L’Union européenne en revanche, second partenaire commercial des TP, renforce sa position (12% des échanges). 

Les échanges commerciaux palestiniens ont augmenté de 10% en 2017 pour atteindre 6,92 Mds US. Les importations ont atteint 5,85 Mds USD en 2017, soit une augmentation de 9,1% par rapport à 2016. Les exportations se sont élevées à 1 065 M USD (+14,9%), dont 274 MUSD sont des réexportations. 

En plus du Protocole de Paris qui encadre les relations économiques et commerciales entre Israël et les TP, et de l’accord avec l’UE, les TP sont signataires de la grande zone arabe de libre échange, de l’accord d’Agadir, des accords intérimaires avec les Etats de l’AELE et avec la Turquie, et enfin d’arrangements commerciaux avec les Etats-Unis, le Canada, et le Mercosur.

Le développement des exportations et leur montée en gamme, la diversification des partenaires commerciaux, ainsi que le développement d’une offre locale adaptée aux attentes des entreprises et ménages palestiniens, représentent des enjeux considérables pour l’économie palestinienne, largement dépendante d’Israël, et pour l’indépendance financière de l’Autorité palestinienne (les 2/3 des recettes budgétaires hors aide extérieure proviennent des droits et taxes sur les produits importés).