La Suisse est proche du plein emploi depuis 1991 et le taux d’emploi s’y situe aujourd’hui à un niveau (80%) sans égal au sein de l’Union européenne. L’intégration par le marché du travail en Suisse est un modèle. Le taux de chômage y est particulièrement faible (inférieur à 5% au sens du BIT et par conséquent essentiellement frictionnel (4,3% fin 2018).

 Au-delà des facteurs structurels souvent mis en avant pour expliquer ces performances exceptionnelles (faible régulation du marché du travail, décentralisation des négociations salariales, faibles contraintes sur le temps de travail, et système d’indemnisation chômage fortement incitatif à la recherche d’emploi), la qualité de la formation initiale et professionnelle joue un rôle important pour favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail.

 La Suisse bénéficie par ailleurs d’un taux de chômage des jeunes et d’une proportion de jeunes n’étant ni en éducation ni en emploi relativement faibles en comparaison internationale. Or la part de jeunes choisissant la formation professionnelle après l’école obligatoire en Suisse est l’une des plus élevées de l’OCDE : plus de 55 % des jeunes empruntent (directement à l’issue de l’école obligatoire ou après une courte transition), la voie de l’apprentissage.